samedi 24 décembre 2011

Meilleurs voeux

À vous chers lecteurs, je veux vous souhaiter mes meilleurs voeux pour les fêtes. De l'amour, de la santé, mentale et physique, et du succès dans vos projets. Je vous reviens en 2012, plus présente et plus productive. Célébrez sans excès et ne conduisez pas si vous buvez! 

Nez Rouge : Montréal 514-256-2510 

mercredi 30 novembre 2011

Bobo

C'est un texte qui me touche particulièrement ces temps-ci, que j'ai découvert sur un album des Cowboys Fringants que je viens de découvrir, L'Expédition. La chanson s'appelle Bobo


Aujourd’hui il a bobo dans sa tête
Même son coeur n’est plus invité à la fête
Puisqu’il faut maint’nant panser les blessures
Eviter encore de frapper le mur
Il faudra du temps et du repos
Face au chagrin, il faut d’abord sauver sa peau

On a tous au fond de nous
Des longs chemins de cailloux
Des pianos sur les épaules
Et des grosses larmes de saules
Des sentiers plus lumineux
Qui mènent aux matins heureux
Et cette force qui nous charrie
Dans les temps gris de la vie

Puis un jour, moins de bobos dans la tête
Tranquillement le retour du coeur à la fête
Reviendront les rêves et les projets
Cette sève qui coule, cet avril qui renaît
Mais pour vivre ces moments pleins de grâce
Il nous faut parfois savoir où est l’impasse

On grandit à force d’expérience
C’est p’t-être ça qui donne un sens à l’existence
Mais quand on ne peut aller de l’avant
C’est qu’il faut alors s’arrêter au tournant
Pour comprendre d’où viennent les bobos
Et enfin pouvoir s’en délester le dos

Car on a tous au fond de nous
Des longs chemins de cailloux
Des pianos sur les épaules
Et des grosses larmes de saules
Des sentiers plus lumineux
Qui mènent aux matins heureux
Et cette force qui nous charrie
Et nous fait aimer la vie

lundi 21 novembre 2011

Le début de l'aftermath

Mon corps se révolte. Je pense que je prend trop de médicaments. Mon dernier rendez-vous médical s'est terminé par la remise d'une prescription de deux pages, et là dessus, il n'y a aucuns antipsychotiques ni stabilisateurs d'humeurs. Juste des médicaments et des crèmes pour gérer l'aftermath. Mon système digestif et ma peau semblent m'envoyer un message ces temps-ci. Ils réagissent. Mon visage est constellé d'acné, moi qui n'en ai jamais souffert à l'adolescence. Ce problème est apparu seulement après quelques mois de traitement psychiatrique... Et maintenant, je prends des nouveaux médicaments, pour gérer non seulement l'acné, la digestion, mais aussi mon cycle menstruel qui est complétement déréglé, également à cause du cocktail que j'ingère quotidiennement. Finalement, c'est pillules par dessus pillules! On en ajoute au lieu d'en enlever parce qu'il faut continuer à traiter les premiers problèmes... je ne suis pas proche d'avoir fini... Je pense à mon ami Étienne qui commence sa médication ses jours-ci, j'espère qu'il sait à quoi s'attendre!

vendredi 11 novembre 2011

perspectives d'avenir

Je fais des démarches d'orientation depuis le mois de septembre. Mon orienteure, Sessi, est une jeune femme très sympatique qui semble avoir bien compris le type de personne que je suis, parce qu'elle a pris le temps de m'entendre sur mon passé professionnel et scolaire et de me questionner sur mes aspiration, mon rythme de vie et mes désirs. On a pris notre temps pour déterminer mon profil professionnel : entreprenant, social et investigateur, et nous avons épluché près de 300 métiers qui pourraient m'intéresser. 

Aujourd'hui, quand je suis sortie de son bureau, nous avions un plan pour mon avenir. Je vais commencer par faire un AEC d'un an en bureautique spécialisé adjointe administrative, ce qui va me permettre d'avoir un bon emploi stimulant et payant, rapidement. Le but étant de me payer des études universitaires en administration des affaires (MBA) pour obtenir un poste de conseillère en management. Ce poste, je le convoite à plus long terme évidemment car j'en ai pour plusieurs années d'études avant de pouvoir compléter un diplôme de 2e cycle à l'université et d'acquérir la crédibilité requise pour conseiller des dirigeants d'entreprises, mais cette perspective d'avenir me motive particulièrement et, avide de connaissances, les études m'appellent au lieu de m'effrayer. 

Je suis très heureuse d'avoir trouvé quelque chose qui m'allume car, quand j'ai commencé mes démarches, je savais que j'aimerais retourner aux études, je savais que je me voyais dans le domaine des affaires, que je me voyais à l'université, mais je ne savais pas plus que ça dans quoi je m'en irais. J'ai eu un excellent service de Sessi et maintenant, elle va m'aider à préparer mon retour aux études. Ça m'exite!

lundi 7 novembre 2011

enfin capable de supporter mes pensées

Quelque chose qui a changé depuis que j'ai passé deux ans enfermée chez moi en convalescence, c'est l'habitude de la solitude. Avant, je la craignais comme la peste. Je faisais tout pour ne pas être toute seule et dès que je me retrouvais seule, je me précipitais sur le téléphone pour inviter des amis, pour me trouver une sortie, ou juste pour avoir quelqu'un sur la ligne à qui parler. Sinon, j'angoissais terriblement.

Mais je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai appris à être seule. À un point tel que maintenant, j'ai besoin de ma solitude. Je ressens de plus en plus souvent ce désir de me retrouver seule, dans mon bureau, avec moi-même et mes pensées, à faire mes p'tites affaires, comme on dit... Sûrement que la médication m'aide à ce niveau là, me permettant de mieux gérer le flot de mes pensées négatives et mon anxiété, ce que je n'arrivais pas à faire par moi-même auparavant...

Je considère ce changement comme une amélioration notable, une grande victoire, un improvement qui rend ma vie beaucoup plus saine. J'ai l'impression de m'aimer mieux parce que je suis capable de vivre ces moments de solitude avec moi-même. Parce que je suis enfin capable de supporter mes pensées...

Et vous, chers lecteurs, comment percevez-vous la solitude?

vendredi 4 novembre 2011

Une joie à la fois

Je célèbre le retour à l'indépendance financière ce soir en emmenant mon homme voir un spectacle. Et dimanche, je fête mon premier 3 mois sans fumée. De petites joies qui, pour moi, sont des montagnes. Je ressens de la fierté et je sens l'estime de soi reprendre du mieux. J'en avais tant perdu pendant cette periode sombre qui semble se dissiper enfin. Je suis heureuse de pouvoir dire merci et regarder devant moi. 

Un mini billet aujourd'hui chers lecteurs, mais un billet positif s'il en est un. Une joie à la fois.

vendredi 28 octobre 2011

Il n'est jamais trop tard pour agir

Malgré tout, je l'ai eu facile, moi. Quand j'ai fait ma psychose, je suis rentrée à l'hôpital psychiatrique, on m'a prise en charge, j'ai vu un psychiatre et je suis rentrée dans la machine. Je n'ai pas attendu, tout s'est fait tout seul. Et quand j'ai eu besoin de voir un psychologue, j'ai été référée par Dr. Todorov et maintenant je vois Jean Grégoire, gratuitement, payé par le gouvernement. Je vous le dit, je suis chanceuse dans ma malchance. Tout le monde n'a pas cette chance.

Je vous raconte aujourd'hui l'histoire de mon ami Étienne, qui fait actuellement des démarches pour obtenir un diagnostic en santé mentale. Pourquoi je vous raconte son histoire? Parce que je crois que comme lui, il y a probablement des centaines, voire des milliers de personnes qui, en ce moment même, cherchent de l'aide et désespèrent. Je voudrais leur donner de l'espoir. Mais la réalité est moins rose que ça. 

Étienne - Autoportrait
Étienne est un étudiant de 28 ans sans revenus, soutenu par sa mère dans son projet de devenir un photographe autonome. Il a déjà vécu des dépressions et se sent très affecté par les changements de saisons. Depuis quelques années, il tente de comprendre pourquoi il ne se sent pas bien et il a envisagé la possibilité de souffrir de troubles mentaux. C'est pourquoi il a entamé des démarches pour obtenir un diagnostic. Il y a plusieurs étapes pour en arriver là. Étienne n'ayant pas les moyens de payer ni d'assurances, il ne peut pas voir un psychiatre privé. Il doit donc demander une prescription d'un médecin généraliste pour en voir un dans un hôpital public. On compte donc le délai pour voir le médecin, le défi considérable de convaincre le médecin du besoin réel de ladite prescription (ça peut paraître simpliste, mais essayez vous-même de faire croire à votre médecin que vous souffrez d'un trouble bipolaire par exemple, vous m'en reparlerez...) et ensuite, le délai pour voir le psychiatre. Étienne a attendu 8 mois avant d'avoir son rendez-vous. 8 mois, quand on pense souffrir d'un trouble mental, qu'on ne sait pas ce qu'on a et qu'on ressent un profond mal-être... 

Entre-temps, la tante d'Étienne lui propose de voir une thérapeute pour l'aider à comprendre son malaise. Elle offre de lui payer ses visites jusqu'à ce qu'il puisse voir le psychiatre. La thérapeute, après plusieurs rencontres, présente une piste à Étienne. Le syndrôme d'Asperger. 

Étienne rencontre finalement le psychiatre. Une rencontre de deux heures pendant laquelle le médecin a rempli divers formulaires. Il a posé des questions qu'Étienne a senti plutôt directives, avant de proposer un diagnostic : humeur disthymique, bipolaire de type II avec trouble d'anxiété généralisé, trouble d'anxiété sociale léger et trouble de déficit de l'attention. Il réfère maintenant Étienne à son médecin de famille avec une liste de médicaments à prendre. C'est tout. Merci bonjour.

Étienne n'est pas satisfait. Il a l'impression que le médecin lui a un peu mis les mots en bouche, qu'il a dirigé les questions en fonction d'un diagnostic bipolaire, qu'Étienne connait, puisqu'il est mon meilleur ami. Il aurait aimé qu'il investigue plus en profondeur le syndrome d'Asperger, mais le psychiatre ne semblait pas réceptif et semblait avoir hâte de compléter ses formulaires. Il avait une procédure à suivre, un temps à respecter, il n'était pas là pour l'écouter. Après 9 mois de démarches, Étienne va demander un deuxième avis. On repart le bal des procédures. 

Quand on commence des démarches en santé mentale, c'est que ça ne va pas bien dans notre vie. On a besoin d'aide ici, maintenant. On devrait pouvoir obtenir de l'aide rapidement. Pas dans 9 mois. Tout de suite. Et les médecins devraient être empathiques et ouverts aux patients qui ont le courage de s'ouvrir et de parler de santé mentale. Pas les traiter comme des numéros qu'il faut classer dans un temps record.

J'aimerais dire aux gens qui me lisent et qui ont besoin d'aide de ne pas se décourager malgré l'ampleur des démarches à faire. ÇA VAUT LA PEINE. Le soulagement qu'on obtient une fois pris en charge par un bon médecin vaut mille fois les efforts nécessaires pour le trouver. Si le médecin ou le psychiatre qui vous traite n'est pas réceptif à vos besoins, allez en voir un autre. Vous méritez d'être traité humainement. Il existe des bons docteurs.

Et pour ceux qui ont besoin d'aide tout de suite, je vous réfère à l'urgence du département de psychiatrie de votre hôpital local. N'hésitez pas à vous y rendre si vous êtes en situation de crise et que vous ne savez plus vers qui vous tourner. Il n'est jamais trop tard pour agir.

lundi 24 octobre 2011

Le prix de l'indépendance

Quand j'ai écrit à Mario300, et à vous chers lecteurs, en prenant la décision de mettre le blog de côté jusqu'en décembre, j'en ai parlé à mon père. J'avais l'impression que parce que je suis ''stabilisée'', je n'ai plus rien à dire sur la bipolarité. Pourtant, comme il m'a fait remarquer, je la vis au quotidien. À l'hôpital Louis H. Lafontaine, une grosse partie du traitement se fait à l'extérieur des murs. Ils appellent ça le ''rétablissement''. Et je crois que c'est là que je suis rendue. Alors c'est de ça dont je vais vous parler dans les semaines qui viennent. Je reprends du collier. Et maintenant, une nouvelle option s'offre à vous pour me suivre, dans la barre de droite, vous avez l'option de recevoir une alerte courriel quand j'écris un nouveau billet. Plus besoin de venir voir tous les jours, au cas où...


La fin de semaine a été très éprouvante. Francis et moi, on ne se chicane jamais. Mais ce week-end, on dirait qu'on ne s'entendait sur rien. On s'est ostiné pour des riens et ça nous a épuisé. Mais ce que j'ai trouvé le plus dur, c'est qu'à un moment donné, il m'a reproché de vouloir prendre mon indépendance. Pendant deux ans, j'étais malade et je devais être à son crochet financièrement, émotionnellement et pratiquement physiquement et je commence tout juste à prendre mon envol. Ça le déstabilise, lui qui n'aime pas le changement, et ça l'insécurise, de peur que je n'aie plus besoin de lui et que j'aie envie d'aller voir ailleurs, du moins c'est ce que je comprends. Mais pour moi, ne pas avoir ''besoin'', ne pas dépendre, de son argent, de son support constant, ça veut juste dire que je vais mieux et que j'arrive à fonctionner, ça veut dire que je peux avoir une relation saine, d'abord avec moi-même, ensuite avec lui... C'est signe de santé! Être indépendante, c'est une valeur que ma mère m'a très jeune inculquée, une notion que je chéris et que je vois comme une force. Et je voudrais que mon chum soit fier de me voir me battre pour la reconquérir. Pas qu'il la voie comme une menace. Et je voudrais qu'il soit confiant et qu'il sache toujours que je suis en couple avec lui non pas parce que je dépends de lui, mais parce que je l'aime, simplement.

dimanche 16 octobre 2011

L'homme qui faisait des grimaces

De plus en plus de vedettes font leur coming out face à la maladie mentale. Ça fait longtemps que l'on sait pour Michel Courtemanche et la bipolarité, mais voilà que l'humoriste se révèle dans un documentaire intimiste qui sera diffusé en deux parties dès lundi à 23h, et en reprise le dimanche à 20h à Canal Vie. L'homme qui faisait des grimaces vous transporte dans les bas-fonds de l'univers bipolaire à travers la lentille intimiste de la caméra personnelle de Courtemanche, à un moment très difficile de son parcours. Pas très glamour, mais humain et généreux.     

lundi 10 octobre 2011

Message pour Mario300

Bonjour Chers lecteurs, bonjour Mario300.

Mario m'a fait remarquer la semaine dernière que lors des premiers mois d'existence d'Insignifiances, je vous faisais don de plusieurs billets par mois, alors qu'en septembre, je n'en ai écrit qu'un seul. Il s'inquiète qu'il ne s'agisse de rien de plus grave qu'une simple ''lassitude rédactionnelle passagère''. En fait, il ne s'agit même pas de cela. Ce blog parle principalement de la progression de mon traitement pour le trouble bipolaire et il n'y a pas eu de changement depuis le dernier billet au niveau de ma médication, pas de progression de la maladie et la seule chose qui ait changé dans ma vie, c'est que je suis retournée sur le marché du travail, ce qui fait que j'ai beaucoup moins de temps, donc moins de temps pour bloguer. Je suis toujours en thérapie avec Jean Grégoire, mais nous traitons d'un sujet beaucoup trop personnel pour que je ne puisse en parler avec vous, mes chers lecteurs. Donc, je m'abstiens de vous écrire. Je vous donnerai des nouvelles en décembre lors de mon prochain rendez-vous avec Dr. Todorov, ou avant, si je vis des changements dans mon état ou qu'il y a quelque chose digne de mention qui survient, mais sinon, je suis dans un état stable et je ne ressens pas le besoin d'écrire, ni ai-je le temps vraiment de le faire. Je tiens à remercier chacun d'entre vous qui m'avez suivi alors que de nombreux remous faisaient rage dans mon quotidien et que l'écriture de ce blog me servait d'exutoire sur une base plus fréquente.

En terminant, voici pour Mario300 le numéro de téléphone du Déclick, ils sont toujours ouverts, je leur ai parlé pas plus tard que lundi dernier : 514-439-3045

dimanche 11 septembre 2011

ambulance et liberté

Ouais, bon. Je me rends compte que la dernière fois, je vous ai laissé sur une note pas très réjouissante et que vous avez bien droit à une petite mise au point, mes très chers lecteurs...

D'abord, mon sommeil s'est un peu rétabli. J'arrive à m'endormir sans trop de mal, mais je me réveille encore quelques fois par nuit. J'arrive par contre à me rendormir. Alors je crois qu'on va continuer avec le Seroquel RX.

Ensuite, j'ai la fierté de vous annoncer que je suis non-fumeuse depuis maintenant un mois et cinq jours bien sonnants et que mes sautes d'humeurs sont bien loin derrière. Ça se passe vraiment bien à date, le seul petit hic je dirais, c'est que je commence à faire une réaction aux patchs de nicotine et que j'ai du mal à trouver un endroit différent où les appliquer chaque jour qui ne soit pas déjà affecté par des rougeurs et des picotements. On ne peut les appliquer que sur les bras et sur le haut du dos... Il me reste deux semaines de patchs et après c'est la LIBERTÉ!!!

À part de ça, j'ai fait une petite virée en ambulance cette semaine, idée de me changer les idées et de sortir de la maison... mais non!! J'ai été malade toute la journée de mardi et après avoir appelé info-santé, l'infirmière a déterminé selon mes symptômes que j'étais en état de déshydratation avancée et m'a conseillé fortement de me rendre à l'urgence pour me faire administrer un soluté car je n'arrivais pas à m'hydrater par moi-même. J'ai été admise à l'hôpital St-Luc au centre-ville de Montréal et on m'a tout de suite traité. J'ai passé un peu de temps dans un corridor mais rapidement on m'a donné une chambre privée! Le personnel, soignant a été très courtois et agréable. J'ai passé la nuit et une partie de la journée là-bas et j'ai été deux jours sur le carreau à mon retour à la maison, mais là, ça va beaucoup mieux.

Alors voilà, chers lecteurs! Une petite mise à jour. Au plaisir!

jeudi 18 août 2011

cocktail de milligrammes

Il est 4h30 du matin et je suis réveillée. Bien comme il faut. Je me suis réveillée à 3 heures moins 10, juste avant que Francis ne décide d'aller se coucher... J'ai bien l'impression que la nouvelle médication ne change rien. Mais je m'en doutais un peu, car je pense qu'on avait essayé cette combinaison-là au début de mon traitement en 2010. Un vague souvenir... 

J'ai pensé vous donner un inventaire du cocktail que j'ingères sur une base quotidienne ces temps-ci, pour vous donner une idée...

lyrica 75 mg
nexium 40 mg
zeldox 100 mg
topamax 100 mg
docusate 100 mg + 100 mg au besoin
seroquel 200 mg + 100 mg au besoin
seroquel RX 100 mg
pour encore quelques jours pour soulager la douleur de ma cheville : 
celebrex 200 mg

Je suis rendue au jour 12 sans fumée et je dois vous avouer que je suis plutôt irritable depuis quelques jours. Je me sens impatiente, réactive et à cran. C'est assez désagréable, mais ce l'est encore plus pour Francis, qui n'a rien demandé et qui subit mes humeurs. Heureusement, il va avoir une petite pause car il part en camping pour la fin de semaine, je vais donc être la seule à m'endurer pour quelques jours!

Dormez bien chers lecteurs, je vais essayer de retourner au lit...

mardi 16 août 2011

La baignade? Pourquoi pas?

La secrétaire a bien senti mon désarroi quand elle m'a annoncé que Dr. Todorov était absent jusqu'à la mi septembre. C'est pour ça qu'elle m'a offert de rencontrer un autre psychiatre, d'urgence. C'est le Dr. Borgeat qui m'a reçu lundi pour trouver une solution à mes insomnies récentes. 

Après avoir consulté mon dossier et constaté qu'on avait déjà essayé pas mal toutes les combinaisons possibles de Seroquel, il m'a regardé dans les yeux et m'a dit ''tu sais, on ne peut pas tout régler avec des médicaments.'' Il m'a suggéré de considérer sérieusement d'intégrer une discipline sportive à ma routine. Dépenser de l'énergie pourrait grandement contribuer à un sommeil plus profond. Il a quand même modifié ma médication en intégrant une forme de Seroquel à action lente qui devrait m'aider à prolonger mon sommeil. 

Étant donné d'abord que je suis atteinte de fibromyalgie et que mon médecin de famille me recommande une activité physique à faible impact, et ensuite que je suis toujours blessée à la cheville gauche, Dr. Borgeat a suggéré la natation comme exercice physique. Sur le chemin du retour, mon conjoint m'a rappelé qu'il y a, à une rue de chez nous, une piscine municipale. Nous avons fait un détour pour y jeter un oeil et on nous y a informé que, chaque jour, il y a bain libre, et ce gratuitement! Tout ce qui me manque pour pouvoir y aller, c'est un cadenas! Francis a manifesté l'envie d'y aller avec moi, ce qui ajoute à la motivation d'essayer la baignade comme moyen de dépenser de l'énergie. Reste à voir si ce sera des paroles en l'air où si nous passerons à l'acte...

Aujourd'hui, c'est jour 10 sans fumée! Je suis très satisfaite de ma méthode pour vaincre le tabagisme, ça s'est fait pratiquement sans heurt et je me sens très bien avec ma décision. Pour me récompenser, je me suis offert un bon nettoyage chez le dentiste pour profiter d'une belle bouche propre sans taches de tabac, quel soulagement! Ce n'est pas la première fois que j'essaye d'arrêter de fumer, mais je sens que cette fois-ci est la bonne!


jeudi 11 août 2011

cauchemars et autobus jaune

Après la nuit d'enfer que j'ai passé hier, j'ai appelé la secrétaire du Dr. Todorov pour avoir un rendez-vous rapidement et faire ajuster ma médication, qui, manifestement, n'est plus adaptée. Elle m'a appris que mon psychiatre est en vacances pour 6 semaines et que je ne pourrai pas le voir avant le 16 septembre. Mais elle doit avoir pris ma situation au sérieux, parce qu'après quelques minutes, elle me rappellait pour me proposer un rendez-vous lundi, avec un autre psychiatre. Ce que j'ai bien sûr accepté. 

Je suis un peu anxieuse à l'idée de voir un autre médecin que le bon Dr. Todorov, qui me traite depuis que je suis diagnostiquée bipolaire, mais je suis encore plus anxieuse de mon état actuel. Je me réveille toutes les nuits, plusieurs fois par nuit, parfois sans parvenir à me rendormir. Et quand je dors, je fais des cauchemars angoissants et je me réveille en panique. Mes nuits augmentent le niveau de stress de mes jours et ce n'est évidemment pas une situation viable à long terme. Je veux y remédier au plus vite. Espéront que le Dr. Borgeat aura une solution pour moi.

Lundi, j'avais mon rendez-vous hebdomadaire avec Jean Grégoire, mon psychologue, et c'était la première fois que nous pratiquions l'EMDR. Avant de commencer à travailler certains événements traumatiques plus intenses et troublants de mon enfance, M. Grégoire a suggéré de prendre un événement qui est presque assimilé, mais qui est quand même très marquant pour moi; mon accident d'autobus scolaire. 

Quand j'avais 5 ans, je me suis fait frapper par l'autobus qui venait me reconduire à la maison un soir après l'école et j'ai été hospitalisé pendant 7 jours à l'hôpital de Joliette, dans Lanaudière. J'ai gardé des séquelles au bas du corps et je porte des orthèses aux pieds pour compenser ma hanche désenlignée. Du côté psychologique, j'ai longtemps fait des cauchemars reliés à l'accident et quand un véhicule lourd passe près de moi sur la rue, je suis prise d'un vertige. 

mercredi 10 août 2011

Les yeux grands ouverts

Là, ça va pas pentoute. Il est 7 heures du matin. Je suis réveillée depuis 2 heures du matin. Depuis 2 heures du matin! Tu parles d'une heure pour se réveiller!!! Mon chum se couche, lui, à cette heure-là! Je ne comprends pas ce qui m'arrive... 

Depuis un bon moment, j'ai un problème avec mes médicaments pour dormir. Ça a commencé par les yeux de poissons morts, une difficulté énorme à me réveiller le matin. On a ajusté ma dose de Seroquel, mais là, je n'arrivais plus à m'endormir le soir. On a essayé de combiner mes doses de Zeldox pour compenser, mais ça m'a tué, et mon pharmacien m'a tout de suite dit d'arrêter ça, que ça pouvait me nuire considérablement. On est donc revenu à ma dose initiale de Seroquel, mais je les prend une heure plus tôt qu'auparavant. Ça marche, je dors, je réussis à me lever le matin, mais je me réveille la nuit. Pas juste une fois. Trois, quatre, cinq, même six fois par nuits! Et depuis un certain temps, j'ai toutes les misères du monde à me rendormir. Jusqu'à cette nuit. Incapable de me rendormir. J'pense qu'on a un problème...

Le sommeil, pour un bipolaire, c'est ESSENTIEL. C'est la base, la balance, l'équilibre. Et là, je me sens toute déséquilibrée. En plus que, quand je dors, je fais des cauchemars atroces qui me perturbent jusque dans ma vie diurne. Bref, ça va mal à shop. 

Est-ce que je devrais appeler Dr. Todorov? Mon prochain rendez-vous est au mois d'octobre. Messemble que c'est long, que c'est loin...

EDIT : J'ai appelé Dr. Todorov et sa secrétaire m'a annoncé qu'il était en vacances pour six semaines. Elle m'a gentiment offert un rendez-vous à son retour, le 16 septembre.

lundi 8 août 2011

Le yoga : Une arme contre la fibromyalgie

Selon RelaxNews, le yoga pourrait réduire les douleurs reliées à la fibromyalgie. Une étude canadienne montre que la pratique du yoga, deux fois par semaine pendant deux mois, peut réduire les symptômes de douleur chronique et de stress psychologique chez les femmes atteintes de fibromyalgie. Cette maladie, qui touche principalement les femmes est associée à des douleurs chroniques et à la fatigue. 

Source : Journal 24H du lundi 8 août 2011

vendredi 5 août 2011

Fini les clous de cerceuil!

Ce matin, c'était direction la clinique. Je vous avais parlé de ma blessure à la cheville, il y a de ça deux mois, ce n'est toujours pas réglé. J'ai toujours mal et il y a un mouvement que je n'arrive tout simplement pas à faire. J'ai du mal à monter et descendre des escalier et me rendre au dépanneur au coin de la rue est une excursion interminable. Le docteur m'a envoyé passer des radiographies, mais évidemment, rien n'est cassé. Je suis donc sortie de là avec des anti-inflammatoires, de retour à la case départ. Francis a peur que j'aie quelque chose de déchiré et que j'aie besoin d'une opération. Ça me fait peur!

Aujourd'hui, je fais le grand saut. Après 17 ans à me tuer à petit feu, j'ai pris la ferme décision d'arrêter de fumer. J'y songe sérieusement depuis quelques mois et je m'y suis préparée, notamment par de la visualisation et par la mise en place de stratégies pour alléger les symptômes de manque. J'ai profité de ma visite à la clinique pour me faire prescrire des patches de nicotine. C'est un programme en trois étapes, des doses qui sont réduites progressivement pour aider le sevrage. Mais ce qui, je le sens, va vraiment aider à ma réussite, c'est ma grande motivation. Pour le moment, je ne souffre d'aucun effet irréparable de ma consommation de tabac et je sens que c'est le bon moment d'y mettre un terme définitif. Je compte aussi sur le support des gens de mon entourage qui sentent, selon moi, que je suis sérieuse dans ma démarche. Mon conjoint pense même arrêter lui aussi dans les prochains mois. Pour le moment, il va fumer dehors pour m'aider. Souhaitez-moi bon courage!

jeudi 4 août 2011

Maigrir par la cohérence cardiaque

Je pratique la cohérence cardiaque sur recommandation de mon psychologue pour mieux gérer mon niveau de stress mais j'apprend que c'est aussi une technique utilisée pour perdre du poids! Voici une entrevue en trois partie avec l'auteur de Maigrir par la Cohérence Cardiaque, le Dr. David O'Hare.





Heureuse que le réveil sonne

Tsé, quand t'es content que le cadran sonne? Ça m'arrive pas souvent, mais ce matin, il était temps. J'ai eu la pire nuit depuis longtemps. Mon psychologue me disait lundi qu'il se passe beaucoup de choses dans ma vie ces temps-ci, émotionnellement. Là, je comprends.

Ce matin, je dois aller à la clinique, d'abord parce que ma cheville, ça fait bientôt deux mois qu'elle est blessée et je ne vois pas beaucoup d'amélioration, mais aussi parce que je veux arrêter de fumer samedi et que je veux une prescription de patches de nicotine. Je devais me lever tôt pour avoir une place au sans rendez-vous alors hier soir, je me suis donc fait une soirée propice au sommeil réparateur qui commence tôt. Je calcule toujours un 8 heures de sommeil minimal donc si je devais être debout à 6 heures, je devais dormir, non pas me coucher, à 10 heures. J'ai commencé par prendre mon Seroquel à 8 heures, puisqu'il prend entre 1 heure 30 et 2 heures à faire effet.  J'ai ensuite pris une bonne douche tiède suivie d'un long bain accompagné de musique douce et de bain moussant. Je me suis enduite de lotion hydratante parfumée de la tête aux pieds pour terminer avant de me glisser sous les couvertures avec un bon livre et une tasse de tisane fumante. Il était 9 heures 15 quand, relaxée et disposée, j'étais prête à me mettre au lit. Normalement, à 10 heures, j'aurais dû dormir non? Non.

Des pensées, des images, des inquiétudes sont venus entraver mes efforts pour me disposer au sommeil. Alors j'ai tourné, tourné, alternant les techniques de relaxation, que je connais parce que vous me les avez toutes données avec les années bien sûr. Vous vous dites ''oui mais tu fais le vide, tu te concentres sur ta respiration, tu comptes les moutons, tu fais de la relaxation musculaire'' et autres ''fais ci, fais ça, tu vas voir ça marche'' que j'ai tous entendus mais quand tu es bipolaire et que la cassette de tes pensées embarque, y'a pas de piton stop. J'ai réussi à somnoler un peu mais à minuit trente, j'étais réveillée et rien n'a réussi à me rendormir avant 2 heures du matin. Alors j'ai lu. Je me suis réveillée encore vers 4 heures ce matin. En me rendormant, j'ai fait un cauchemar. Une variante d'un rêve récurrent que je fais depuis ma psychose et dont je n'ai pas encore réussi à percer le mystère. À la fin, je criais, je hurlais, j'étais en totale perte de contrôle. Et c'est à ce moment là que le réveil a sonné. Un réveil libérateur après une nuit infernale. Pas de snooze pour moi ce matin, j'aime bien mieux être réveillée, vous comprendrez.

mercredi 3 août 2011

Les portes de la vie

Des nouvelles rapides de moi. Je me prépare à retourner sur le marché du travail, à temps partiel, au début du mois de septembre. Je suis allée m'inscrire au Carrefour Emploi Jeunesse, sur recommendation de mon petit frère. Aujourd'hui, nous avons révisé mon CV et je suis assez satisfaite du résultat! À mon retour du chalet familial, je vais avoir la chance de faire une simulation d'entrevue parce que, honnêtement, je suis plutôt nerveuse de passer des entrevues. J'ai perdu mon dernier emploi parce que j'étais souvent absente, étant malade de plus en plus. C'était avant que je sois diagnostiquée avec la fibromyalgie. À l'époque, j'étais souvent étourdie, j'étais très faible, j'avais toujours mal et, étant en processus de diagnostic, j'avais, en plus de mes absences de maladies, de nombreux rendez-vous médicaux pour passer des tests. Au bout de six mois d'absences répétées, mon employeur m'a gentiment remercié de mes services. Depuis avril 2009, je n'ai pas eu de véritable emploi et je ne sais pas trop comment présenter ça à mon futur employeur. Je crains que de parler de maladie, surtout que je suis encore malade, ne risque de l'effaroucher et de me nuire à l'embauche. 

J'ai aussi demandé à voir un orienteur. J'aimerais retourner sur les bancs d'école parce que, à l'âge que j'ai, j'aimerais avoir une carrière, au lieu de passer les prochaines années à faire des jobines. Mon objectif de carrière, c'est de devenir coach de vie, mais pour ça, ça prend de l'expérience de vie et un âge respectable, ce que je n'ai pas du haut de mes 26 ans. J'avais pensé me diriger vers le travail social pour me préparer, mais en y pensant bien, je crains que le fait de travailler avec des gens en difficulté à longueur de journée ne risque jouer sur mon moral. Déjà que je tombe facilement vers le côté dépressif de la force et que je suis très empathique, que j'ai tendance à prendre sur moi les problèmes des autres, je ne suis plus tout à fait sûre que cette profession soit toute indiquée pour moi. J'aimerais un emploi auquel je n'ai pas à penser quand je rentre chez moi et qui soit positif et constructif. 

Là je me retrouve devant les portes de la vie, avec du potentiel, avec plein d'opportunités, de choix de carrières possibles, mais je ne sais pas vers quoi me diriger. Jusqu'à hier, j'étais sûre de ce que je voulais, le travail social, mais maintenant que le doute s'est installé dans mon esprit, je ne sais plus. Les deux seules choses dont je suis sûre, c'est que je suis prête à retourner travailler et que je veux apprendre un métier. Espérons que l'orienteur pourra m'aider à en choisir un qui me convient!

mardi 26 juillet 2011

de retour de l'est!

J'arrive, en fait je suis revenue tard hier soir, d'une escapade en voiture avec ma mère dans l'est du Québec pour voir mon petit frère. Nous avons fait 16 heures de route, aller-retour, et mangé beaucoup de malbouffe dans des restos rapides pour aller rendre visite à mon frère que je n'avais pas vu depuis plus de deux ans. Il habite avec sa blonde dans un charmant petit bachelor dans le centre-ville de Rimouski, près du fleuve qui sent l'air salin. 

L'Onondaga, le seul sous-marin visitable au Canada
On a profité de notre séjour pour aller visiter l'Onondaga, le seul sous-marin au Canada que l'on peut voir de si près et j'ai trouvé ça difficile, premièrement parce que je suis claustrophobe et que c'est très confin à l'intérieur et qu'il y avait beaucoup de monde pour la visite. Une fois entré, tu ne sais pas quand tu vas sortir, tu ne vois pas à l'extérieur et il n'y a pas de sortie de secours. Aussi, avec ma patte maganée, ce n'était pas évident de me déplacer dans cet endroit exigu, nous devions traverser des portes étanches très basses et épaisses et j'ai trouvé ça plutôt difficile! Mais la visite était intéressante et j'ai appris plein de choses. Ensuite nous avons visite le musée de l'Empress of Ireland qui a coulé au large de Pointe-au-Père, à l'est de Rimouski.

Le lendemain, dimanche, je me suis réveillée amochée, comme si je m'étais fait battre à coups de massue durant la nuit. J'ai dormi anormalement tard le matin et j'avais très mal à la cheville. En fait, j'avais mal partout où j'ai des nerfs. Ah, les joies de la fibromyalgie... J'ai demandé à rester chez mon frère pendant qu'ils allaient visiter un monument historique. J'ai finalement dormi tout l'après-midi. Après ma sieste, je me sentais un peu mieux. En soirée, on a regardé un film, Le Discours du Roi, que ma mère a semblé bien apprécier. Nous sommes repartis en fin d'avant-midi lundi, en route vers Montréal. En chemin, nous nous sommes arrêté chez mon oncle pour le souper et nous avons passé un bon moment en sa compagnie. J'ai bu deux verres de vin, ce qui est un exploit pour moi depuis que je prends des médicaments! 

Je suis contente d'avoir fait le voyage et d'avoir passé du temps avec mon frère, je sais que l'occasion ne se représentera pas de sitôt parce que 16 heures de route, c'est long en mautadit! Mais je suis aussi contente d'être de retour parce que cinq jours sans voir mon amoureux, c'était la première fois et j'ai trouvé ça long. Maudit que je l'aime lui!

lundi 18 juillet 2011

L'heure est aux confidences

Je suis un peu soulagée. J'avais rendez-vous chez mon psychologue ce matin, comme à chaque lundi. Comme j'avais partagé avec vous, mes chers lecteurs, mon inconfort par rapport à la place qu'occuperait la parole dans la thérapie qu'il pratiquerait avec moi, je lui ai posé des questions. Apparemment, j'avais mal compris et j'aurai la chance de m'exprimer beaucoup au cours des rencontres à venir. J'en ai profité tout de suite pour lui parler de l'événement qui m'a bouleversé la semaine dernière, le départ d'un être que j'aime de la famille. J'ai pu lui parler des sentiments que ce départ ont suscité chez moi et des implications que cet événement auront sur ma vie future et celle des gens qui m'entourent. Il m'a dit que nous feront un suivi là dessus parce que c'est en effet un événement marquant et important. Je me suis sentie écoutée et validée dans mon ressenti et ça m'a mis en confiance envers mon nouveau thérapeute. C'était la première fois depuis que je le vois que c'était moi qui s'exprimait. Ça m'a fait du bien. 

Après m'être épanchée, nous avons entrepris de préparer les prochaines rencontres où nous allons tenter de régler un événement traumatique de mon passé d'enfant. Pour ce faire, nous avons établi un ''lieu sûr'', une image mentale d'un lieu dans lequel je me sens bien, pour qu'en fin de séance je puisse m'y réfugier pour retrouver calme et sérénité. Ce ne sera pas facile de revisiter certains événement qui m'ont marqués profondéments et les émotions qui vont remonter à la surface pourraient perdurer après la séance. Le but du lieu sûr, c'est que je puisse quitter le bureau de M. Grégoire l'esprit calme et serein afin de pouvoir vaquer à mes occupations normalement. Je peux aussi utiliser l'image du lieu sûr en tout temps quand je suis anxieuse ou stressée pour atteindre un sentiment de calme et de bien-être par le biais de la visualisation.

Ma dépression post-psychose, je l'ai passée dans ce sofa
J'ai choisi deux lieux sûrs. Le premier, vous allez peut-être trouver ça étrange, mais c'est mon sofa. Pendant ma grande dépression, j'y ai passé le plus clair de mon temps. Encore aujourd'hui, j'y dors toutes les nuits puisque je fais des crises d'angoisse dans mon lit. Quand, dans la journée, je ne me sens pas bien, je m'y réfugie. C'est un gros divan vert olive tout mou, très confortable, dans lequel je peux m'allonger complètement. En tout temps, j'y laisse un oreiller et une couverture dans laquelle je m'emmitoufle pour ne laisser sortir que la tête.  Je  m'y sens au chaud et en sécurité. Je trouvais que c'était idéal comme lieu sûr, même si ça a fait sourciller mon thérapeute!

Comme deuxième lieu, j'ai choisi le coin du feu au chalet de ma famille. Le temps des chansons quand on y va l'été chaque année, c'est un moment magique dans ma mémoire. Cependant, quand on a fait l'exercice de visualisation et de détente visant à vivre un sentiment de bien-être n'a pas donné de résultat aussi satisfaisant avec cette image qu'avec celle de mon sofa. 

La semaine prochaine, je ne vais pas à mon rendez-vous car je serai en voyage avec ma mère, mais à mon retour nous commencerons à travailler un premier événement traumatique.

samedi 16 juillet 2011

il est comment ton psy?

Ma mère me posait cette question ce matin. Je vous ai parlé de sa technique, le EMDR, et des exercices de cohérence cardiaque qu'il me fait pratiquer, mais je ne vous ai pas parlé de lui directement. Mon psy s'appelle Jean Grégoire et il travaille à la clinique externe de l'hôpital psychiatrique Louis H. Lafontaine. Je le trouve un peu bizarre à date. D'habitude, quand on consulte un psy, on parle sans cesse durant les rencontres, le thérapeute nous interromp rarement, le plus souvent pour nous poser des questions. Cependant, M. Grégoire n'a pas cessé de me parler depuis que je le rencontre. On dirait qu'il me donne un cours d'anatomie. Je trouve ça un peu dommage, parce que ce qu'il m'explique, sur le fonctionnement du cerveau et du système nerveux, je l'ai étudié il n'y a pas deux mois dans un ouvrage universitaire sur la psychologie alors c'est un peu du réchauffé pour moi. 

En plus, j'ai vraiment besoin de parler mais je n'ai pas l'impression que je vais avoir l'occasion de le faire car, dans une séance d'EMDR, le patient ne parle pas, il ne fait que suivre les indications du thérapeute. Le travail thérapeutique se fait à l'intérieur de l'amygdale située dans le cerveau. J'ai donc l'impression que ce n'est pas en thérapie avec M. Grégoire que je vais pouvoir me vider le coeur.

Autre chose qui me met mal à l'aise avec mon nouveau thérapeute, c'est cette façon bizarre qu'il a de me regarder. Il me fixe droit dans les yeux, sans ciller, mais d'un regard froid et incrédule. C'est incommodant. Je ne me sens pas très à l'aise avec lui. Une partie du traitement d'EMDR requiert qu'il me touche en alternance d'un côté et de l'autre pour stimuler les deux hémisphère de mon cerveau mais je ne me sens vraiment pas à l'aise avec ça. Je sais qu'on pourrait utiliser une sorte de petite machine qui emet une vibration à la place et je vais le demander car je ne souhaite pas du tout me faire toucher par lui. Pas que j'ai peur qu'il fasse quelque chose de déplacé, mais parce que je n'aime pas ses vibrations. Je vais essayer l'EMDR avec lui pour voir si je peux me défaire de mon vieux traumatisme, mais après ça je compte demander à Dr. Todorov de m'assigner à l'autre psychologue de la clinique pour continuer la thérapie. Parce que vraiment, après cinq séances, ça ne clique pas du tout.

Je vous souhaite un superbe week-end chers lecteurs!

mercredi 13 juillet 2011

comme une plume

Ça fait maintenant trois jours que je pratique la cohérence cardiaque à raison de trois séances par jour et je ressens déjà des effets positifs. Je me sens plus détendue et je me réveille moins fréquemment la nuit. Normalement, je me réveille en état de crise d'angoisse de quatre à cinq fois par nuit mais depuis lundi je me réveille en moyenne deux fois, calme. Ça fait toute une différence! L'exercice est facile à faire, avec l'aide d'un vidéo qui m'aide à réguler mon rythme respiratoire. 

Je ne sais pas si ça a un lien avec mon nouvel exercice de respiration pour gérer le stress, mais les écluses ont finalement cédé hier soir. Ça fait deux mois que j'ai les larmes au bord des yeux mais que je n'arrive pas à me laisser aller à pleurer. J'avais vraiment besoin de me vider mais je n'ai pas beaucoup de facilité à exprimer mes émotions et je pleure très, très rarement. Hier, je suis tombée sur un vieux blog de mon meilleur ami à l'époque où nous étions un couple. Il raconte comment nous en sommes venus à nous séparer et à quel point il tenait à ce que nous demerions des amis pour la vie malgré tout. Ça m'a beaucoup ému et j'ai enfin réussi à verser des larmes. J'ai laissé venir les images des événements des derniers mois, des derniers jours, j'ai laissé remonter les émotions qui m'emprisonnaient et j'ai pleuré tout ce que j'avais sur le coeur. C'est à ce moment que mon amoureux est arrivé de travailler. Il m'a tout de suite pris dans ses bras et c'est là que j'ai séché mes larmes. Après, je me sentais beaucoup plus légerte. Ça m'a fait un bien immense. 

Cette semaine, un ami a lu un de mes billets et m'a dit que ça lui faisait du bien de me lire et de constater qu'il n'était pas le seul à avoir des émotions. Ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas la seule à bénéficier de mon écriture. 

Merci de me lire chers lecteurs. Vos commentaires me font du bien.

mardi 12 juillet 2011

Une bombe est passée par là!

J'ai reçu une grosse nouvelle hier qui m'a beaucoup secouée. Une bombe! Quelqu'un de la famille à qui je tiens beaucoup n'en fera plus partie. Je comprend toutes les raisons de son départ et je ne juge pas la décision qui en est la cause, mais ça me fait un bleu au coeur. J'ai pu m'exprimer librement sur ce que je ressentais hier soir et ce matin, à des gens qui m'ont toujours démontré une écoute active et empathique et j'ai vidé mon sac sur le coup de l'émotion. Ça m'a fait du bien, mais j'aurais aimé ça pleurer. Ça fait deux mois que j'en ressens le besoin, pour diverses raisons, mais les écluses refusent de céder. Je suis bloquée. Mes glandes lacrimales ne veulent pas produire. Même quand je me suis blessée à la cheville, malgré la douleur intense, je n'ai pas réussi à verser une seule larme. Ôtez-vous de d'là quand ça va sortir. Je vous aurai prévenu.

Je n'ai pas eu mon lot que de mauvaises nouvelles cependant, cet après-midi ma mère m'a fait une proposition que je ne peux pas refuser. Elle m'offre de partir pour un week-end de quatre jours à Rimouski pour voir mon frère que je n'ai pas vu depuis plus de deux ans. J'ai un attachement très particulier pour lui et je m'en ennuie beaucoup. J'ai toujours sur mon bureau une photo de lui pour avoir l'impression de l'avoir proche de moi et quand il a quitté le nid familial, je me suis fait faire un tatouage en son honneur pour toujours l'avoir avec moi. Je suis enchantée de pouvoir passer quelques jours avec lui mais l'idée de partir quelques jours avec ma mère m'enchante également. J'ai l'impression que ce sera une belle occasion pour nous de nous rapprocher encore un peu plus et de nous raconter certains détails des événements importants qui ont tapissés nos vies ces derniers temps. Il y a quelques années, nous étions parties toutes les deux passer un week-end dans un spa et je garde de ces moments de complicité avec elle un souvenir indélibile qui je crois va se reproduire pendant ce voyage improvisé. C'est l'âme heureuse que je m'y prépare.

Est-ce qu'il fait chaud chez vous chers lecteurs? On vient de m'installer des nouveaux thermostats électroniques et ils affichent 29C! Je vous souhaite de la fraîcheur!

lundi 11 juillet 2011

Pompe petit coeur, pompe!

J'ai un nouvel exercice de respiration à faire, trois fois par jour, tous les jours, sous prescription de mon psychologue. Je le voyais ce matin et, d'après moi, je n'ai pas bien scoré aux tests de mesure de gestion du stress parce qu'il m'a prescrit cet exercice, appelé cohérence cardiaque, qui devrait me permettre de m'améliorer en la matière. Voici un peu de blabla sur le sujet. 

La cohérence cardiaque est un état particulier de la fluctuation de la fréquence cardiaque qui permet d'équilibrer le système nerveux autonome et la gestion émotionnelle. Cet état particulier s'accompagne de nombreux effets physiologiques et psychologiques en particulier dans le domaine du stress et de ses effets sur l'organisme. La Cohérence Cardiaque est une pratique individuelle qui se base sur des exercices simples, accessibles à tous.

source : www.cohérencecardiaque.ca

En résumé, il s'agit d'une technique de respiration abdominale à raison de six respirations à la minute pendant cinq minutes, technique permettant d'abaisser le rythme cardiaque et d'ainsi influencer la fluctuation de la fréquence cardiaque et la production de cortisol, l'hormone du stress. La résultante étant une amélioration notable de la capacité du sujet à faire face aux effets du stress. Il existe plusieurs autres avantages à la pratique de l'exercice de la cohérence cardiaque, notamment une amélioration de la pression artérielle, une diminution des risques de maladies cardio-vasculaires, un impact sur le poids, un meilleur contrôle des troubles alimentaires, une diminution de l'anxiété et de la dépression et plus encore...

La cohérence cardiaque équilibre la gestion émotionnelle





Ce matin, j'ai fait une première mesure de la fluctuation de ma fréquence cardiaque à l'aide d'un capteur placé sur mon lobe d'oreille et j'ai obtenu un score très faible pour ma tranche d'âge. Il faut savoir que je fume plus d'un paquet de cigarettes par jour et que je suis sédentaire depuis plusieurs années. J'ai fait une première séance de respiration de cinq minutes et nous avons repris une mesure de fluctuation par la suite. J'avais déjà une augmentation de 10 points sur l'échelle de mesure! En plus des effets à long termes, qui eux tardent à venir, il y a des effets imminents aux exercices, qui durent entre trois et quatre heures après les séances. Et ce pour seulement cinq minutes d'exercice!

Tout de suite après mon rendez-vous avec M. Grégoire, mon psy, j'allais mettre la touche finale à mon contrat de montage au Déclick et j'ai vraiment le sentiment du travail bien fait. Je vais être en congé maintenant jusqu'à la fin août pour les vacances de mon amoureux et, ensuite, je compte me chercher un emploi à temps partiel dans le domaine du service à la clientèle. 

Puisque je ne travaille pas demain, je vais en profiter ce soir pour me coucher tard et passer du temps devant mon ordinateur à regarder des épisodes d'une série télé que je viens de commencer. Comme j'ai beaucoup de temps devant moi prochainement, je prévois blogger plus assiduement, j'ai d'ailleurs pris quelques notes pour avoir un peu de contenu sous la dent!

À bientôt chers lecteurs!

samedi 9 juillet 2011

T'es guérie, t'es sûre?

La semaine dernière, j'ai travaillé sur un projet de capsules sur la psychiatrie citoyenne pour l'hôpital Louis H. Lafontaine. Quelques membres du personnel soignant ainsi que des utilisateurs de services (des patients) sont allés en France pour assister à un colloque sur le sujet et je suis en charge de faire le montage des images qu'ils ont captés là-bas. C'est un travail très intéressant parce qu'en plus de faire ce que j'aime, c'est-à-dire travailler sur la table de montage, j'en apprend un peu plus sur la psychiatrie citoyenne, un sujet qui me touche de près, bien entendu.

Pour m'aider dans ma tâche de sélection des images pertinentes aux capsules à monter, j'avais avec moi cette semaine un des utilisateur de service qui a assisté au colloque et nous avons échangé de choses et d'autres. Nos échanges ont été, pour ma part, très intéressants. Il y a une chose qu'il m'a dite et qui m'a marqué. Apparemment qu'au colloque, il n'y a pas eu de patients pour parler publiquement. Selon lui, les organisateurs avaient peur que les idées des patients déplaisent aux participants. Mais si les gens qui se rétablissent n'en témoignent pas, qu'est-ce que ça donne, le rétablissement qui est si cher aux établissements psychiatriques? Aussi, et c'est là que j'ai accroché, il disait que quand on mentionne qu'on est rétabli, souvent les gens nous regardent d'un air sceptique. Et je l'ai expérimenté moi-même. 

Les gens sont souvent sceptiques quand on leur dit qu'on est rétabli
Bien sûr, on ne guérit pas de la bipolarité. Mais on peut se rétablir. À l'aide d'un traitement et d'une médication adéquats. Cependant, ce que j'ai remarqué, c'est que quand je vais bien, que j'ai un élan soudain de positivisme, d'entrain ou de motivation, les gens autour de moi semblent inquièts. Inquièts que je sois en phase maniaque. Quand j'ai envie de dépenser, de me gâter ou que j'ai un élan vers une activité qui me passionne, encore on me questionne sur mon état d'esprit. Même chose quand je m'épanche dans une conversation et que je m'étends en explications volubiles. On me regarde d'un oeil sceptique. Vais-je vivre ça toute ma vie? Même après plusieurs années de rétablissement? Ou est-ce seulement parce que ma psychose est encore récente? Sur ce, je m'interroge. 

jeudi 30 juin 2011

De quoi j'me mêle?

Les gens jugent souvent sans savoir
L'autre jour, j'ai appelé quelques psychanalystes pour les sonder en vue de trouver le mien, celui qui ferait mon affaire. Il y en a un qui s'est démarqué des autres, mais pas positivement. D'abord, je l'ai trouvé un peu trop directif, mais surtout, il m'a dit qu'il fallait ABSOLUMENT que j'arrête ma médication et qu'avec une bonne thérapie, je ne serais plus bipolaire. Yeah, right. Après deux minutes au téléphone, il savait, lui, ce qu'il me fallait. Je me rend compte que c'est souvent le cas ces temps-ci, pour les gens à qui je parle de ma maladie. On me dit, sans connaître mon background, que je n'ai pas besoin de médication, et même, (comme ce fut le cas tantôt) que je ne suis pas bipolaire! Je comprends qu'il y a des gens qui ont des doutes sur l'existence des maladies mentales, ou même qui ne croient pas du tout à la psychiatrie, mais, pour mon bien, et pour le bien de mon entourage, j'ai décidé, moi, d'y croire, et de me remettre aux bons soin du Dr. Todorov. J'ai vu de grandes améliorations dans mon humeur (la bipolarité est un trouble de l'humeur, des variations entre la dépression et la manie) et dans mon sommeil depuis que je prends ma médication et je n'ai pas l'intention de l'arrêter sous les conseils de gens qui prétendent me connaître. La personne à qui je vient de parler et qui m'a dit, sans l'ombre d'un doute, que je n'avais pas de maladie mentale, m'a dit que je n'avais qu'à faire du sport et à manger léger pour que mon problème soit (magiquement?) réglé. Non mais de quoi j'me mêle? 

My two cents, chers lecteurs. Et je vous évite pour aujourd'hui les péripéties de ma cheville meurtrie. Vous pouvez me dire merci...

mercredi 29 juin 2011

les yeux de poissons

15 jours se sont écoulés depuis mon dernier billet. J'étais en arrêt de travail, je suis blessée à la cheville, je n'ai pas revu mon psychologue, je n'ai rien accompli durant ces deux dernières semaines, je n'avais donc rien de concret pour vous, chers lecteurs. J'espère que vous ne m'avez pas abandonné malgré cette absence prolongée!

Avant de vous laisser, j'essayais un nouveau médiament, un régulateur d'humeur appelé Topamax qui devrait m'aider à calmer mon trouble alimentaire boulimique. Je commence par des doses progressives et déjà je constate de faibles effets secondaires, un déficit d'attention et un trouble de mémoire. Ça se traduit plus concrètement par une difficulté à terminer certaines phrases parce que je cherche mes mots, un problème que j'avais après avoir pris du Ativan à l'hôpital psychiatrique, et certaines fois à perdre le fil d'une conversation ou du développement quand je regarde un film ou une série télévisée. Ce n'est pas trop incapacitant pour le moment, mais je reste attentive.

mercredi 15 juin 2011

un accident est si vite arrivé!

Ce matin, j'allais au travail porter la (très lourde) caméra pour que le technicien fasse des tests qui pourraient me permettre de réintégrer le travail. Mais dans l'autobus en direction du bureau, j'ai eu un accident, je me suis blessée sérieusement à la cheville. Assez sérieusement que j'ai dû appeler mon homme à la rescousse pour me reconduire à la maison car je ne peux pas marcher sur mon pied gauche. Attentionné comme il est, il est allé m'acheter un sac à congeler pour réduire l'enflure et m'a sorti ma vieille canne. Sauf que j'ai l'impression que c'est des béquilles que ça me prendrait, parce que même avec la canne, marcher est très douloureux. J'ai l'impression que ça va contrecarrer mes plans de sortie pour la fin de semaine, nous qui voulaient aller se promener dans le village de mon enfance... 

Et vous, chers lecteurs, avez-vous des plans de sortie pour ce week-end?

lundi 13 juin 2011

Feeling Dizzy

Dans les derniers jours, j'ai eu un horaire plutôt instable, résultant à une prise de médicaments erratique. Et, oh my, j'ai été étourdie!!! J'ai l'habitude de prendre mes premières doses au déjeuner, autour de 7h30 le matin. Mais dernièrement, je les ai pris en même temps que le souper, autour de 8h le soir. En milieu de journée (à mon réveil) j'étais correcte, mais passé 5h pm, les étourdissements ont commencé et ont été décuplés quand j'ai pris les 2 doses simultanéments. Rien d'agréable... Aujourd'hui, j'ai pris ma première dose à 3h pm et à date, je ne suis pas étourdie. J'espère que je ne le serai pas ce soir quand je vais prendre ma dose du souper, parce que je reçois mon demi-frère (que je n'ai pas vu depuis au moins 2 ans) pour passer la soirée. 

C'est aujourd'hui que je commence mes nouvelles pillules, le Topamax. Je prends des doses progressives pendant un mois et je suis anxieuse parce que, si vous me lisez souvent, vous savez que ma pharmacienne a l'habitude de faire des erreurs dans la préparation de ma dosette. Pour la première semaine, pas d'erreur, moi happy! Je ne ressens pas encore d'effets secondaires bien sûr, je vais voir ça dans les prochaines semaines, mais les effets attendus sont un trouble de concentration et des pertes de mémoire. Joie! J'espère que ce ne sera pas aussi prononcé que quand je prenais du Ativan, j'avais de la misère à finir mes phrases parce que je cherchais mes mots! J'enrageais, vous pouvez pas savoir comment... Je suis un peu nerveuse avec ce nouveau médicament, mais ça devrait m'aider à stabiliser mes humeurs et j'en ai bien besoin avec la petite dépression qui passe tranquillement. Et ça devrait aussi m'aider à perdre du poids, ce qui ne ferait pas de tort non plus... On va bien voir!

Je suis toujours en arrêt de travail et j'attends des nouvelles pour pouvoir continuer le contrat que j'ai avec l'hôpital Louis H. Lafontaine, parce que la machine que je dois utiliser pour numériser les vidéos à éditer ne fonctionne plus. Donc, en attendant, je m'occupe comme je peux, principalement en regardant d'anciens épisodes de ma série télé préférée et en lisant des blogs de produits de beauté. 

Des vacances en vue chers lecteurs? J'espère qu'elles seront plus productives que les miennes!

jeudi 9 juin 2011

enfermés, mais au frais

Mon homme et moi sommes victimes d'une infection de la peau contagieuse et sommes donc en quarantaine à la maison pour 48h. On s'occupe comme on peut, sans avoir accès au sofa du salon, qui a été décontaminé, alors je passe mon temps devant mon ordinateur. Je n'ai plus rien à lire dans mon blogroll alors j'écoute des épisodes d'une vieille série télé que j'ai trouvés sur un site dédié à la culture québécoise. Mon homme joue à Mortal Kombat de son côté. Je me réjouis au moins que nous ayons l'air climatisé, même si le thermostat dans la maison indique 27C. Au moins ce n'est pas humide.

Je commence mes nouveaux médicaments la semaine prochaine et je suis un peu anxieuse, comme à chaque nouveau traitement. J'espère que les effets secondaires ne seront pas trop durs à vivre cette fois-ci, car j'en ai eu mon lot avec les traitements précédents.

Je suis en congé de travail pour le mois de juin et j'espère que je vais me trouver quelque chose à faire de mes journées parce que parti comme c'est là, je m'emmerde un peu beaucoup. Ce qui justifie que je n'écris pas souvent ces temps-ci, car je ne fais rien, je n'ai donc rien à raconter. Vous serez indulgents, je le souhaite!

mardi 7 juin 2011

et encore plus de médicaments!

Rencontre de routine hier chez mon psychiatre. On a parlé un peu de la petite dépression que j'ai encaissé dans le dernier mois et de la petite manie que j'ai fait avant ça. Mais rien d'inquiétant puisque maintenant tout est rentré dans l'ordre. Ce qui a le plus retenu notre attention, c'est mon incapacité à me lever le matin, que Dr. Todorov attribue à la dose massive de Seroquel que j'ingère chaque soir. Il a donc décidé de réduire les doses graduellement jusqu'à trouver une quantité appréciable qui soit capable de m'assommer pour dormir, mais qui ne m'empêche pas d'aller au travail le matin. Je commence à réduire les doses la semaine prochaine. 

Par contre, toujours préoccupé par mon poids (j'ai pris plus de 40 lbs depuis que j'ai commencé la médication pour le trouble bipolaire) mon psychiatre a décidé d'essayer avec moi un nouveau stabilisateur de l'humeur, qui en plus de m'aider à gérer mes fluctuations d'humeur (dépression et manie) devrait contribuer à réduire mes rages de nourriture que mon bon docteur a qualifié de boulimie (!!!) et ainsi favoriser une perte de poids. Il a constaté chez des patientes de sexe féminin d'importantes baisses de poids qu'il aimerait beaucoup retrouver chez moi. Je commence à prendre de petites doses de ce nouveau médicament qui s'appelle le Topamax, car une prise trop rapide peut mener à des déficits d'attention et à des pertes de mémoire. C'est ça la joie avec des nouveaux médicaments, il y a toujours une période d'adaptation et des effets secondaires à prévoir. Et souvent, un réajustement dans les mois suivants. Je revois Dr. Todorov au mois d'octobre pour voir comment ça se passe avec les nouvelles doses et tout. 

Hier soir, mon homme et moi sommes allés célébrer les 40 ans de son guitariste. Il y avait une quinzaine de personnes et un buffet où tout le monde apportait un petit quelque chose, sous forme de vin et fromages. Finalement, tout le monde a apporté de la bouffe pour 15, on a eu droit à un buffet de rois! La soirée était agréable et j'ai fait connaissance avec des gens que je vois depuis des années dans les partys et dans les shows, mais à qui je n'avais jamais parlé. Il y avait de la bonne musique et les gens étaient très sympathiques. Mon homme a eu l'air de s'amuser aussi et nous sommes rentrés relativement tôt. On s'est quand même couché tard et je me suis levée à 3:30 cet après-midi. Je profite du congé de travail pour dormir le plus possible et bien me remettre de la petite dépression qui vient de se terminer. 

J'espère pour vous chers lecteurs que vous avez installé votre air climatisé parce que demain, c'est la canicule sur le Québec!

dimanche 5 juin 2011

mémoire sélective

Mon homme a donné tout un spectacle au National hier soir, pour son lancement d'album. Je suis rentrée tôt, escortée de mon fidèle ami Étienne pour m'assurer un retour en sécurité dans les rues sombres de mon quartier. 

Mon amie est rentrée d'urgence à l'hôpital Louis-H. Lafontaine jeudi dernier. Aujourd'hui, je vais aller lui rendre visite, si je suis assez en forme. Ça va faire bizarre d'aller là-bas sans avoir à y rester, comme simple visiteur. Mais ce qui m'a fait le plus de bien pendant mon internement, c'est la visite de mes proches, alors je vais faire tout ce que je peux pour lui rendre visite. Sauf qu'étant en dépression depuis maintenant un mois, ma volonté n'est pas maître à bord. Je vais avoir besoin de beaucoup de courage pour sortir de chez moi, surtout pour aller .

Mon nouveau psychologue m'a donné une tâche à accomplir avant notre prochain rendez-vous, au début juillet. Je dois identifier les 10 événements qui constituent mes pires souvenirs, mais aussi les 10 événements les plus heureux de ma vie. Étrangement, j'ai eu beaucoup plus de facilité à identifier les événements traumatiques tandis que ma feuille de souvenirs heureux restait blanche, mis à part mes fiançailles... J'en ai discuté avec mon homme et nous avons établis les points positifs et j'ai envie de les partager avec vous.

  1. Le show bénéfice de ma compagnie de production d'événements, qui avait fait salle comble. De voir tous ces gens rassemblés pour me venir en aide dans un moment difficile de l'entreprise m'avait profondément touché
  2. Mon père en Père-Noël après la séparation de mes parents. On fêtait le réveillon dans la famille de ma mère et quand le Père-Noël a fait son entrée sur un HOHOHO sonore, j'ai tout de suite reconnu la voix de mon père et j'en ai été très émue!
  3. Faire du camping à St-Michel-des-Saints avec mon père, mon frère et mon oncle. Juste des beaux souvenirs
  4. Celui-là est un peu personnel. Quand mon homme et moi avons arrêté de fumer du pot au début de notre relation, nous avons fumé notre dernier joint en faisant l'amour. C'est un moment qui va être à jamais gravé dans ma mémoire tellement c'était doux et plein d'amour.
  5. Mon premier show de KISS, le band légendaire. Mon homme m'avait payé une paire de billets pour la St-Valentin. J'ai été tellement impressionnée par le spectacle que j'en ai pleuré. Et je ne pleure pratiquement JAMAIS!
  6. Aller au Spa avec ma mère. On avait passé un week-end qui rapproche, à se faire des confidences en se faisant dorloter. Un beau moment mère-fille.
  7. Fumer des cigarettes dans la maison chez ma mère en regardant un film, tard le soir. Chez ma mère, on fume dehors. Mais quand mon beau-père va à la pêche, on se faisait une soirée de fille, on écoutais des films d'amour avec un petit bol de Méli-Mélo et on fumait en cachette dans le salon. C'était un beau moment de complicité!
  8. Mes fiançailles, à Noël en 2009. Mon homme m'avait offert une gigantesque bague en forme de diamant, en glue, qui flashait quand on appuye dessus. Super kitsch, mais l'intention y était.
  9. Mes fiançailles, à l'hôpital psychiatrique, mon homme s'est agenouillé devant tout le monde et m'a offert une bague que j'avais acheté moi-même, à 3 pour 5$ chez Ardène.
  10. Mes fiançailles, au restaurant le soir de ma fête (oui oui, on s'est fiancé 3 fois!) LA bague officielle, dans un petit boitier dissimulé sur le plateau de fromages à la fin du repas. Elle n'a jamais quitté mon doigt depuis.
Je vais me garder une petite gêne pour les événements traumatiques, je vais garder ça entre mon psychologue et moi. Si vous me permettez, chers lecteurs.

Profitez bien de cette dernière journée de congé!

vendredi 3 juin 2011

un peu de soleil à l'horizon

De bonnes nouvelles aujourd'hui. Et c'est vendredi, la soirée sacrée en amoureux. Mon homme m'amène au restaurant, on va pouvoir manger tranquillement en se regardant dans le blanc des yeux, des yeux amoureux bien sûr. Je suis très heureuse que les nombreuses difficultés que nous avons traversé ces deux dernières années ne nous ont pas éloigné, au contraire, on s'est rapproché perceptiblement et notre bonheur est décuplé.

Demain, je vais assister à son lancement d'album. J'adore voir mon homme sur une scène. Il semble tellement à l'aise, totalement dans son élément! Il sait animer sa foule et il donne un excellent spectacle. Je vais y assister avec Étienne, mon meilleur ami, qui va en profiter pour faire des photos. Ça semble une superbe soirée en perspective!

Bon week-end chers lecteurs, j'espère que les nouvelles sont bonnes pour vous aussi!