lundi 18 juillet 2011

L'heure est aux confidences

Je suis un peu soulagée. J'avais rendez-vous chez mon psychologue ce matin, comme à chaque lundi. Comme j'avais partagé avec vous, mes chers lecteurs, mon inconfort par rapport à la place qu'occuperait la parole dans la thérapie qu'il pratiquerait avec moi, je lui ai posé des questions. Apparemment, j'avais mal compris et j'aurai la chance de m'exprimer beaucoup au cours des rencontres à venir. J'en ai profité tout de suite pour lui parler de l'événement qui m'a bouleversé la semaine dernière, le départ d'un être que j'aime de la famille. J'ai pu lui parler des sentiments que ce départ ont suscité chez moi et des implications que cet événement auront sur ma vie future et celle des gens qui m'entourent. Il m'a dit que nous feront un suivi là dessus parce que c'est en effet un événement marquant et important. Je me suis sentie écoutée et validée dans mon ressenti et ça m'a mis en confiance envers mon nouveau thérapeute. C'était la première fois depuis que je le vois que c'était moi qui s'exprimait. Ça m'a fait du bien. 

Après m'être épanchée, nous avons entrepris de préparer les prochaines rencontres où nous allons tenter de régler un événement traumatique de mon passé d'enfant. Pour ce faire, nous avons établi un ''lieu sûr'', une image mentale d'un lieu dans lequel je me sens bien, pour qu'en fin de séance je puisse m'y réfugier pour retrouver calme et sérénité. Ce ne sera pas facile de revisiter certains événement qui m'ont marqués profondéments et les émotions qui vont remonter à la surface pourraient perdurer après la séance. Le but du lieu sûr, c'est que je puisse quitter le bureau de M. Grégoire l'esprit calme et serein afin de pouvoir vaquer à mes occupations normalement. Je peux aussi utiliser l'image du lieu sûr en tout temps quand je suis anxieuse ou stressée pour atteindre un sentiment de calme et de bien-être par le biais de la visualisation.

Ma dépression post-psychose, je l'ai passée dans ce sofa
J'ai choisi deux lieux sûrs. Le premier, vous allez peut-être trouver ça étrange, mais c'est mon sofa. Pendant ma grande dépression, j'y ai passé le plus clair de mon temps. Encore aujourd'hui, j'y dors toutes les nuits puisque je fais des crises d'angoisse dans mon lit. Quand, dans la journée, je ne me sens pas bien, je m'y réfugie. C'est un gros divan vert olive tout mou, très confortable, dans lequel je peux m'allonger complètement. En tout temps, j'y laisse un oreiller et une couverture dans laquelle je m'emmitoufle pour ne laisser sortir que la tête.  Je  m'y sens au chaud et en sécurité. Je trouvais que c'était idéal comme lieu sûr, même si ça a fait sourciller mon thérapeute!

Comme deuxième lieu, j'ai choisi le coin du feu au chalet de ma famille. Le temps des chansons quand on y va l'été chaque année, c'est un moment magique dans ma mémoire. Cependant, quand on a fait l'exercice de visualisation et de détente visant à vivre un sentiment de bien-être n'a pas donné de résultat aussi satisfaisant avec cette image qu'avec celle de mon sofa. 

La semaine prochaine, je ne vais pas à mon rendez-vous car je serai en voyage avec ma mère, mais à mon retour nous commencerons à travailler un premier événement traumatique.

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