jeudi 23 juin 2016

Ce qui a changé

Quand j'étais jeune, mon père gagnait beaucoup d'argent et c'était normal, bien vu, comme un signe de succès. Alors je voulais moi aussi faire beaucoup d'argent. 
Je savais que j'avais beaucoup de potentiel et que, quand j'ai un projet dans la tête, pas grand chose peut m'arrêter. Alors je voyais grand, voitures de luxe, un manoir (oui oui!)
bref, faire des millions de dollars. C'était mon plus grand but dans la vie.

Plus tard, un hasard de la vie a fait que je me suis retrouvée en thérapie et qu'on a abordé la valeur personnelle. Nous avons constaté que ma valeur personnelle était uniquement basée sur mon succès professionnel et sur l'atteinte de cette vie riche que j'avais en tête. Et ça pour moi, c'était un problème. Ça voulait dire que, si je n'avais pas d'emploi, ou si je n'atteignais pas la richesse, je ne valais rien. Quelque chose dans mon for intérieur me criait que ça ne pouvait pas être ça, ma valeur. 

Pendant de longs mois, j'ai exploré le fond de moi-même, pour savoir ce que c'était pour moi, ma valeur personnelle. J'ai fait du travail en coaching et ma coach m'a dit : toi dans la vie, tu choisis le bonheur. Des fois c'est aussi simple que ça. Et tout de suite j'ai su que ma valeur personnelle, je n'avais qu'à décider qu'elle était là, emploi ou non. Je ne peux pas définir ma valeur avec des mots, mais je sais que je vaux quelque chose de bien, sans rien faire, sans accomplissements professionnels retentissants, sans devenir millionnaire. 

Plus tard, j'ai découvert en lisant un livre fantastique, que ma priorité dans la vie, ce n'était pas la richesse monétaire, mais la richesse interpersonnelle. Être là pour mes proches était ma priorité. Et ça a eu un impact majeur sur ma façon de voir la vie. Soudainement, mon idée de manoir et de voiture de luxe n'avait plus d'importance. C'était trivial et même un peu ridicule, comparativement à la richesse d'être bien entourée et d'être aimée comme je suis. 

Maintenant, je crois toujours que j'ai un grand potentiel, je ne fixe pas de limite au succès que je pourrais atteindre, mais mes valeurs ont profondément changé. Je ne vise pas la richesse, parce que la richesse, je l'ai déjà. Celle d'avoir des gens que j'aime sur qui compter et pour qui être présente du mieux que je le peux. Et je sais maintenant que je vaux la peine qu'ils m'aiment et de les aimer. C'est ça qui a changé.