mercredi 30 mai 2012

J'ai juste envie de pleurer...

Comme vous le savez propablement, je suis en arrêt de travail depuis mars. Je vois mon psychiatre régulièrement pour faire le suivi sur ma dépression en cours. Je l'ai vu jeudi dernier pour notre rencontre mensuelle et on a encore changé ma médication (quelle surprise!) Voyez-vous, un des principaux symptômes de ma bipolarité, c'est d'avoir perpétuellement le cerveau en ébullition, ce qui me cause une insomnie tenace. Depuis le début de mon traitement, on a essayé plusieurs médicaments, plusieurs doses et rien ne fait à long terme. Le bon Dr. Todorov, un peu à court de solution selon moi, vient de me remettre un médicament que j'avais essayé il y a deux ans et d'augmenter encore une fois ma dose de Seroquel. J'ai maintenant 150 mg de Trazodone, que je peux couper en trois pour commencer à le prendre graduellement, et 400 mg de Seroquel, dont 100 mg que je peux prendre au besoin. 
Différentes doses de Seroquel
Lundi, c'était la première journée de Trazodone. J'ai pris le tiers, soit 50 mg, avec 300 mg de Seroquel et j'ai dormi. Hier, j'ai repris la même dose, mais j'étais incapable de fermer l'oeil. Je me suis levé et j'ai pris le 100 mg de Seroquel au besoin pour que j'arrive enfin à dormir. Le résultat, ce matin j'avais un cas particulièrement aigu des yeux de poisson... Ce qui veut dire que la dose est trop forte... Le problème c'est qu'il faut ABSOLUMENT que j'arrive à dormir car le manque de sommeil accentue les effets de ma maladie, mais il faut aussi que j'arrive à fonctionner le jour! J'ai l'impression de revenir des mois en arrière. J'ai l'impression qu'il n'y a pas de solution viable qui me permette des bonnes nuits ET des bonnes journées. Je suis découragée car si ce nouveau dosage ne fonctionne pas, je vais devoir essayer ENCORE quelque chose de nouveau. Faire des essais et des erreurs, c'est l'histoire de ma vie depuis ma psychose. Quand mon sommeil est bon, c'est mon humeur qui fait des siennes. J'ai juste envie de pleurer...

vendredi 11 mai 2012

Mise à jour mai 2012

Bonjour chers lecteurs!

Je n'écris plus. Du tout.
J'ai été absente excessivement longtemps, surtout que je m'étais promise de bloguer sur une base régulière cette année. Ce n'est pas seulement vous que j'ai négligé, mais aussi mon blog de critiques de films et mon blog de santé-beauté. Je n'écris plus. Du tout. 

J'ai pensé passer faire un petit tour par ici pour vous donner des nouvelles. La dernière fois qu'on s'est vus, je vous écrivais ma joie de reprendre le travail. Je commençais mon premier emploi à temps plein depuis la grande crise de 2010. Eh bien laissez-moi vous dire, ce ne fut pas aussi idyllique que je l'avais entrevu... J'ai fait ma formation de trois semaines en vivant un stress immense, parce que je devais passer un examen chaque semaine qui déterminait si je conservais ou non mon emploi. Ensuite, j'ai commencé à travailler sur le plancher et j'ai commencé à faire des crises d'angoisses. J'avais les yeux de poisson régulièrement, au point que je doive quitter le travail. Inquiète, j'ai consulté le bon Dr. Todorov qui m'a immédiatement mis en arrêt de travail pour dépression. J'ai réussi à travailler durant deux mois avant d'être mise à l'arrêt. Le constat : je n'étais pas prête pour un retour à temps plein. 

La prise de médicament peut avoir des effets indésirables
Malgré que je sois à l'arrêt, la vie n'a pas été bien rose. Mon psychiatre m'a prescrit des antidépresseurs, du Wellbutrin, qui m'ont donné toutes sortes d'effets secondaires les plus indésirables les uns que les autres. J'ai dû les arrêter, malgré que je sente le besoin d'avoir un soutien médicamenteux. Mon moral joue au yo-yo, mon chéri ne sait jamais comment il va me trouver en arrivant, joyeuse et ricaneuse, ou morose et déprimée... La plupart du temps, c'est endormie qu'il me trouve, parce que tout m'épuise et je fais des siestes fréquemment.

Mon psychologue, Mr. Grégoire, m'a suggéré d'intégrer un groupe de retour au travail supervisé par deux ergothérapeutes de la clinique externe de Louis-H. Lafontaine. Chaque vendredi, nous sommes 8 patients à se rencontrer et à faire diverses activités préparatoires au retour à l'emploi. Dans le cadre de  ce projet, nous avons aussi deux rencontres par semaines avec un kinésiologue qui nous guide dans une réactivation physique qui se veut autant bénéfique sur le plan de la santé du corps que de l'esprit. C'est difficile pour moi de faire de l'exercice, mais je me suis donné le défi de me présenter coute que coute aux rencontres et de faire de mon mieux les activités qui me sont proposées. À mon grand étonnement, je ressens une recrudescence de mon énergie et je suis même arrivée à faire des tâches ménagères qui me sont habituellement très difficiles avec une certaine aisance!

Malgré que je vive une période difficile en ce moment, je garde espoir que ma situation s'améliore, que mon moral prenne du mieux et je fais chaque jour des efforts pour sortir de cette vague creuse. Ma mère disait aujourd'hui ''aide-toi et le ciel t'aidera!''