lundi 24 octobre 2011

Le prix de l'indépendance

Quand j'ai écrit à Mario300, et à vous chers lecteurs, en prenant la décision de mettre le blog de côté jusqu'en décembre, j'en ai parlé à mon père. J'avais l'impression que parce que je suis ''stabilisée'', je n'ai plus rien à dire sur la bipolarité. Pourtant, comme il m'a fait remarquer, je la vis au quotidien. À l'hôpital Louis H. Lafontaine, une grosse partie du traitement se fait à l'extérieur des murs. Ils appellent ça le ''rétablissement''. Et je crois que c'est là que je suis rendue. Alors c'est de ça dont je vais vous parler dans les semaines qui viennent. Je reprends du collier. Et maintenant, une nouvelle option s'offre à vous pour me suivre, dans la barre de droite, vous avez l'option de recevoir une alerte courriel quand j'écris un nouveau billet. Plus besoin de venir voir tous les jours, au cas où...


La fin de semaine a été très éprouvante. Francis et moi, on ne se chicane jamais. Mais ce week-end, on dirait qu'on ne s'entendait sur rien. On s'est ostiné pour des riens et ça nous a épuisé. Mais ce que j'ai trouvé le plus dur, c'est qu'à un moment donné, il m'a reproché de vouloir prendre mon indépendance. Pendant deux ans, j'étais malade et je devais être à son crochet financièrement, émotionnellement et pratiquement physiquement et je commence tout juste à prendre mon envol. Ça le déstabilise, lui qui n'aime pas le changement, et ça l'insécurise, de peur que je n'aie plus besoin de lui et que j'aie envie d'aller voir ailleurs, du moins c'est ce que je comprends. Mais pour moi, ne pas avoir ''besoin'', ne pas dépendre, de son argent, de son support constant, ça veut juste dire que je vais mieux et que j'arrive à fonctionner, ça veut dire que je peux avoir une relation saine, d'abord avec moi-même, ensuite avec lui... C'est signe de santé! Être indépendante, c'est une valeur que ma mère m'a très jeune inculquée, une notion que je chéris et que je vois comme une force. Et je voudrais que mon chum soit fier de me voir me battre pour la reconquérir. Pas qu'il la voie comme une menace. Et je voudrais qu'il soit confiant et qu'il sache toujours que je suis en couple avec lui non pas parce que je dépends de lui, mais parce que je l'aime, simplement.

1 commentaire:

On veut vous entendre!