mardi 8 février 2011

''je sors de mon char, pis je tape sur son char!''

C'est aujourd'hui le début du reste de ma vie, comme qu'y disent... LE fameux rendez-vous chez mon psychiatre qui confirme que je suis remise de ma convalescence, que je peux enfin avoir une vie. Ça a commencé avec une p'tite visite.

Comme à chaque semaine, j'ai reçu la visite de mon meilleur ami, Étienne, qui revenait de son cours de photographie. Étienne c'est un gars passionné, enflammé même diront certains. Ce que j'aime de lui, c'est qu'il n'a pas peur de ses opinions, même si elles sont parfois contraires à la norme. Je m'attends à ce que souvent il me fasse son monologue sur un sujet d'actualité, ou encore, sur son sujet préféré, l'éthique dans les déplacements, qui a d'ailleurs fait l'objet de sa thèse universitaire en philosophie, plus précisément en éthique appliquée. Aujourd'hui, le sujet de son inflammation verbale, c'est le monde qui coupent les autres en voiture. À la jonction de Notre-Dame et de la 25, il y a trois voies, dont une qui sert à tourner pour aller rejoindre l'autoroute. Ce qu'Étienne déplore, c'est que certains fin-finauds se placent dans la voie du centre, jusqu'au bout de la voie qui tourne, pour s'y glisser à la dernière minute, ce qui ralentit toute la file.  Étienne y est allée de sa langue de fer en ces mots : ''Si y'en a un qui m'coupe à la lumière, je sors de mon char, pis je tape sur son char! Pis que j'le voye sortir de son char, parce que je frappe dessus!'' Si vous aimez comme moi les gens qui n'ont pas la langue dans leur poche et qui n'ont pas peur de choquer par leurs opinions, consultez le blog de mon ami. Il a arrêté d'écrire parce que certains réagissaient férocement à ses propos. Faites comme moi et encouragez-le à recommencer à écrire. C'était pour moi un divertissement catarcique qui me permettait de me défouler, j'espère que vous aimerez!

Une fois Étienne parti, je me suis mise en route, le Code Da Vinci sous le bras, direction Dr. Todorov. En sortant de l'autobus, j'ai vu une grosse fille noire, (noire est ici un qualificatif, pas un jugement de valeur, ni une preuve de racisme... non mais, je précise...) avec un coat de poil noir, des poils vraiment longs... Je vous jure, elle avait l'air d'un gorille en pleine tempête de neige! Dr. Todorov avait l'air patraque, apparemment sous l'influence de médication contre les migraines. Il a eu un peu de misère à suivre notre entretien. Ce qui en ressort, c'est que nous poursuivons avec le nouveau traitement qu'on a essayé il y a deux mois. C'est la première fois depuis que j'ai commencé la médication que tout se passe bien, que je n'ai pas de phase dépressive ou maniaque entre mes rendez-vous chez le psychiatre. C'est tout un progrès! Nous avons convenu que je commencerais une psychothérapie, en parallèle avec la médication, pour régler certains traumatismes de mon adolescence. Il s'est inquiété de voir que Frank n'étais pas avec moi, lui qui a suivi à la lettre tous nos entretiens depuis le début de la thérapie. Malheureusement, il était pris au travail, mais comme tout allait bien, ce n'étais pas bien grave qu'il manque cette séance. C'est le coeur heureux que j'ai refait le chemin inverse pour rentrer sagement chez moi. En entrant dans le wagon de métro à la station Honoré-Beaugrand, un homme en est sorti en s'exclamant ''ça pue la dedans!'' En effet, dès que je me suis assise, une très forte odeur d'urine s'est emparé de mes narines, émanant apparemment d'un sans-abri assis plus loin. Je me suis empressée de changer de wagon, de peur que mon manteau empeste cette horrible odeur d'amoniaque. J'ai poursuivi mon chemin en continuant la lecture de mon roman, que je devrais terminer ce soir et dont je vous ferai une critique dans les prochains jours.

Je vais terminer la soirée en écoutant Inception avec mon homme. L'avez-vous vu? Comment l'avez-vous trouvé?

1 commentaire:

  1. Je suis tellement contente de savoir que tu vas mieux, et que tu continues ton parcours dans cette direction. Je pense à toi. XXX

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