mardi 26 juillet 2011

de retour de l'est!

J'arrive, en fait je suis revenue tard hier soir, d'une escapade en voiture avec ma mère dans l'est du Québec pour voir mon petit frère. Nous avons fait 16 heures de route, aller-retour, et mangé beaucoup de malbouffe dans des restos rapides pour aller rendre visite à mon frère que je n'avais pas vu depuis plus de deux ans. Il habite avec sa blonde dans un charmant petit bachelor dans le centre-ville de Rimouski, près du fleuve qui sent l'air salin. 

L'Onondaga, le seul sous-marin visitable au Canada
On a profité de notre séjour pour aller visiter l'Onondaga, le seul sous-marin au Canada que l'on peut voir de si près et j'ai trouvé ça difficile, premièrement parce que je suis claustrophobe et que c'est très confin à l'intérieur et qu'il y avait beaucoup de monde pour la visite. Une fois entré, tu ne sais pas quand tu vas sortir, tu ne vois pas à l'extérieur et il n'y a pas de sortie de secours. Aussi, avec ma patte maganée, ce n'était pas évident de me déplacer dans cet endroit exigu, nous devions traverser des portes étanches très basses et épaisses et j'ai trouvé ça plutôt difficile! Mais la visite était intéressante et j'ai appris plein de choses. Ensuite nous avons visite le musée de l'Empress of Ireland qui a coulé au large de Pointe-au-Père, à l'est de Rimouski.

Le lendemain, dimanche, je me suis réveillée amochée, comme si je m'étais fait battre à coups de massue durant la nuit. J'ai dormi anormalement tard le matin et j'avais très mal à la cheville. En fait, j'avais mal partout où j'ai des nerfs. Ah, les joies de la fibromyalgie... J'ai demandé à rester chez mon frère pendant qu'ils allaient visiter un monument historique. J'ai finalement dormi tout l'après-midi. Après ma sieste, je me sentais un peu mieux. En soirée, on a regardé un film, Le Discours du Roi, que ma mère a semblé bien apprécier. Nous sommes repartis en fin d'avant-midi lundi, en route vers Montréal. En chemin, nous nous sommes arrêté chez mon oncle pour le souper et nous avons passé un bon moment en sa compagnie. J'ai bu deux verres de vin, ce qui est un exploit pour moi depuis que je prends des médicaments! 

Je suis contente d'avoir fait le voyage et d'avoir passé du temps avec mon frère, je sais que l'occasion ne se représentera pas de sitôt parce que 16 heures de route, c'est long en mautadit! Mais je suis aussi contente d'être de retour parce que cinq jours sans voir mon amoureux, c'était la première fois et j'ai trouvé ça long. Maudit que je l'aime lui!

lundi 18 juillet 2011

L'heure est aux confidences

Je suis un peu soulagée. J'avais rendez-vous chez mon psychologue ce matin, comme à chaque lundi. Comme j'avais partagé avec vous, mes chers lecteurs, mon inconfort par rapport à la place qu'occuperait la parole dans la thérapie qu'il pratiquerait avec moi, je lui ai posé des questions. Apparemment, j'avais mal compris et j'aurai la chance de m'exprimer beaucoup au cours des rencontres à venir. J'en ai profité tout de suite pour lui parler de l'événement qui m'a bouleversé la semaine dernière, le départ d'un être que j'aime de la famille. J'ai pu lui parler des sentiments que ce départ ont suscité chez moi et des implications que cet événement auront sur ma vie future et celle des gens qui m'entourent. Il m'a dit que nous feront un suivi là dessus parce que c'est en effet un événement marquant et important. Je me suis sentie écoutée et validée dans mon ressenti et ça m'a mis en confiance envers mon nouveau thérapeute. C'était la première fois depuis que je le vois que c'était moi qui s'exprimait. Ça m'a fait du bien. 

Après m'être épanchée, nous avons entrepris de préparer les prochaines rencontres où nous allons tenter de régler un événement traumatique de mon passé d'enfant. Pour ce faire, nous avons établi un ''lieu sûr'', une image mentale d'un lieu dans lequel je me sens bien, pour qu'en fin de séance je puisse m'y réfugier pour retrouver calme et sérénité. Ce ne sera pas facile de revisiter certains événement qui m'ont marqués profondéments et les émotions qui vont remonter à la surface pourraient perdurer après la séance. Le but du lieu sûr, c'est que je puisse quitter le bureau de M. Grégoire l'esprit calme et serein afin de pouvoir vaquer à mes occupations normalement. Je peux aussi utiliser l'image du lieu sûr en tout temps quand je suis anxieuse ou stressée pour atteindre un sentiment de calme et de bien-être par le biais de la visualisation.

Ma dépression post-psychose, je l'ai passée dans ce sofa
J'ai choisi deux lieux sûrs. Le premier, vous allez peut-être trouver ça étrange, mais c'est mon sofa. Pendant ma grande dépression, j'y ai passé le plus clair de mon temps. Encore aujourd'hui, j'y dors toutes les nuits puisque je fais des crises d'angoisse dans mon lit. Quand, dans la journée, je ne me sens pas bien, je m'y réfugie. C'est un gros divan vert olive tout mou, très confortable, dans lequel je peux m'allonger complètement. En tout temps, j'y laisse un oreiller et une couverture dans laquelle je m'emmitoufle pour ne laisser sortir que la tête.  Je  m'y sens au chaud et en sécurité. Je trouvais que c'était idéal comme lieu sûr, même si ça a fait sourciller mon thérapeute!

Comme deuxième lieu, j'ai choisi le coin du feu au chalet de ma famille. Le temps des chansons quand on y va l'été chaque année, c'est un moment magique dans ma mémoire. Cependant, quand on a fait l'exercice de visualisation et de détente visant à vivre un sentiment de bien-être n'a pas donné de résultat aussi satisfaisant avec cette image qu'avec celle de mon sofa. 

La semaine prochaine, je ne vais pas à mon rendez-vous car je serai en voyage avec ma mère, mais à mon retour nous commencerons à travailler un premier événement traumatique.

samedi 16 juillet 2011

il est comment ton psy?

Ma mère me posait cette question ce matin. Je vous ai parlé de sa technique, le EMDR, et des exercices de cohérence cardiaque qu'il me fait pratiquer, mais je ne vous ai pas parlé de lui directement. Mon psy s'appelle Jean Grégoire et il travaille à la clinique externe de l'hôpital psychiatrique Louis H. Lafontaine. Je le trouve un peu bizarre à date. D'habitude, quand on consulte un psy, on parle sans cesse durant les rencontres, le thérapeute nous interromp rarement, le plus souvent pour nous poser des questions. Cependant, M. Grégoire n'a pas cessé de me parler depuis que je le rencontre. On dirait qu'il me donne un cours d'anatomie. Je trouve ça un peu dommage, parce que ce qu'il m'explique, sur le fonctionnement du cerveau et du système nerveux, je l'ai étudié il n'y a pas deux mois dans un ouvrage universitaire sur la psychologie alors c'est un peu du réchauffé pour moi. 

En plus, j'ai vraiment besoin de parler mais je n'ai pas l'impression que je vais avoir l'occasion de le faire car, dans une séance d'EMDR, le patient ne parle pas, il ne fait que suivre les indications du thérapeute. Le travail thérapeutique se fait à l'intérieur de l'amygdale située dans le cerveau. J'ai donc l'impression que ce n'est pas en thérapie avec M. Grégoire que je vais pouvoir me vider le coeur.

Autre chose qui me met mal à l'aise avec mon nouveau thérapeute, c'est cette façon bizarre qu'il a de me regarder. Il me fixe droit dans les yeux, sans ciller, mais d'un regard froid et incrédule. C'est incommodant. Je ne me sens pas très à l'aise avec lui. Une partie du traitement d'EMDR requiert qu'il me touche en alternance d'un côté et de l'autre pour stimuler les deux hémisphère de mon cerveau mais je ne me sens vraiment pas à l'aise avec ça. Je sais qu'on pourrait utiliser une sorte de petite machine qui emet une vibration à la place et je vais le demander car je ne souhaite pas du tout me faire toucher par lui. Pas que j'ai peur qu'il fasse quelque chose de déplacé, mais parce que je n'aime pas ses vibrations. Je vais essayer l'EMDR avec lui pour voir si je peux me défaire de mon vieux traumatisme, mais après ça je compte demander à Dr. Todorov de m'assigner à l'autre psychologue de la clinique pour continuer la thérapie. Parce que vraiment, après cinq séances, ça ne clique pas du tout.

Je vous souhaite un superbe week-end chers lecteurs!

mercredi 13 juillet 2011

comme une plume

Ça fait maintenant trois jours que je pratique la cohérence cardiaque à raison de trois séances par jour et je ressens déjà des effets positifs. Je me sens plus détendue et je me réveille moins fréquemment la nuit. Normalement, je me réveille en état de crise d'angoisse de quatre à cinq fois par nuit mais depuis lundi je me réveille en moyenne deux fois, calme. Ça fait toute une différence! L'exercice est facile à faire, avec l'aide d'un vidéo qui m'aide à réguler mon rythme respiratoire. 

Je ne sais pas si ça a un lien avec mon nouvel exercice de respiration pour gérer le stress, mais les écluses ont finalement cédé hier soir. Ça fait deux mois que j'ai les larmes au bord des yeux mais que je n'arrive pas à me laisser aller à pleurer. J'avais vraiment besoin de me vider mais je n'ai pas beaucoup de facilité à exprimer mes émotions et je pleure très, très rarement. Hier, je suis tombée sur un vieux blog de mon meilleur ami à l'époque où nous étions un couple. Il raconte comment nous en sommes venus à nous séparer et à quel point il tenait à ce que nous demerions des amis pour la vie malgré tout. Ça m'a beaucoup ému et j'ai enfin réussi à verser des larmes. J'ai laissé venir les images des événements des derniers mois, des derniers jours, j'ai laissé remonter les émotions qui m'emprisonnaient et j'ai pleuré tout ce que j'avais sur le coeur. C'est à ce moment que mon amoureux est arrivé de travailler. Il m'a tout de suite pris dans ses bras et c'est là que j'ai séché mes larmes. Après, je me sentais beaucoup plus légerte. Ça m'a fait un bien immense. 

Cette semaine, un ami a lu un de mes billets et m'a dit que ça lui faisait du bien de me lire et de constater qu'il n'était pas le seul à avoir des émotions. Ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas la seule à bénéficier de mon écriture. 

Merci de me lire chers lecteurs. Vos commentaires me font du bien.

mardi 12 juillet 2011

Une bombe est passée par là!

J'ai reçu une grosse nouvelle hier qui m'a beaucoup secouée. Une bombe! Quelqu'un de la famille à qui je tiens beaucoup n'en fera plus partie. Je comprend toutes les raisons de son départ et je ne juge pas la décision qui en est la cause, mais ça me fait un bleu au coeur. J'ai pu m'exprimer librement sur ce que je ressentais hier soir et ce matin, à des gens qui m'ont toujours démontré une écoute active et empathique et j'ai vidé mon sac sur le coup de l'émotion. Ça m'a fait du bien, mais j'aurais aimé ça pleurer. Ça fait deux mois que j'en ressens le besoin, pour diverses raisons, mais les écluses refusent de céder. Je suis bloquée. Mes glandes lacrimales ne veulent pas produire. Même quand je me suis blessée à la cheville, malgré la douleur intense, je n'ai pas réussi à verser une seule larme. Ôtez-vous de d'là quand ça va sortir. Je vous aurai prévenu.

Je n'ai pas eu mon lot que de mauvaises nouvelles cependant, cet après-midi ma mère m'a fait une proposition que je ne peux pas refuser. Elle m'offre de partir pour un week-end de quatre jours à Rimouski pour voir mon frère que je n'ai pas vu depuis plus de deux ans. J'ai un attachement très particulier pour lui et je m'en ennuie beaucoup. J'ai toujours sur mon bureau une photo de lui pour avoir l'impression de l'avoir proche de moi et quand il a quitté le nid familial, je me suis fait faire un tatouage en son honneur pour toujours l'avoir avec moi. Je suis enchantée de pouvoir passer quelques jours avec lui mais l'idée de partir quelques jours avec ma mère m'enchante également. J'ai l'impression que ce sera une belle occasion pour nous de nous rapprocher encore un peu plus et de nous raconter certains détails des événements importants qui ont tapissés nos vies ces derniers temps. Il y a quelques années, nous étions parties toutes les deux passer un week-end dans un spa et je garde de ces moments de complicité avec elle un souvenir indélibile qui je crois va se reproduire pendant ce voyage improvisé. C'est l'âme heureuse que je m'y prépare.

Est-ce qu'il fait chaud chez vous chers lecteurs? On vient de m'installer des nouveaux thermostats électroniques et ils affichent 29C! Je vous souhaite de la fraîcheur!

lundi 11 juillet 2011

Pompe petit coeur, pompe!

J'ai un nouvel exercice de respiration à faire, trois fois par jour, tous les jours, sous prescription de mon psychologue. Je le voyais ce matin et, d'après moi, je n'ai pas bien scoré aux tests de mesure de gestion du stress parce qu'il m'a prescrit cet exercice, appelé cohérence cardiaque, qui devrait me permettre de m'améliorer en la matière. Voici un peu de blabla sur le sujet. 

La cohérence cardiaque est un état particulier de la fluctuation de la fréquence cardiaque qui permet d'équilibrer le système nerveux autonome et la gestion émotionnelle. Cet état particulier s'accompagne de nombreux effets physiologiques et psychologiques en particulier dans le domaine du stress et de ses effets sur l'organisme. La Cohérence Cardiaque est une pratique individuelle qui se base sur des exercices simples, accessibles à tous.

source : www.cohérencecardiaque.ca

En résumé, il s'agit d'une technique de respiration abdominale à raison de six respirations à la minute pendant cinq minutes, technique permettant d'abaisser le rythme cardiaque et d'ainsi influencer la fluctuation de la fréquence cardiaque et la production de cortisol, l'hormone du stress. La résultante étant une amélioration notable de la capacité du sujet à faire face aux effets du stress. Il existe plusieurs autres avantages à la pratique de l'exercice de la cohérence cardiaque, notamment une amélioration de la pression artérielle, une diminution des risques de maladies cardio-vasculaires, un impact sur le poids, un meilleur contrôle des troubles alimentaires, une diminution de l'anxiété et de la dépression et plus encore...

La cohérence cardiaque équilibre la gestion émotionnelle





Ce matin, j'ai fait une première mesure de la fluctuation de ma fréquence cardiaque à l'aide d'un capteur placé sur mon lobe d'oreille et j'ai obtenu un score très faible pour ma tranche d'âge. Il faut savoir que je fume plus d'un paquet de cigarettes par jour et que je suis sédentaire depuis plusieurs années. J'ai fait une première séance de respiration de cinq minutes et nous avons repris une mesure de fluctuation par la suite. J'avais déjà une augmentation de 10 points sur l'échelle de mesure! En plus des effets à long termes, qui eux tardent à venir, il y a des effets imminents aux exercices, qui durent entre trois et quatre heures après les séances. Et ce pour seulement cinq minutes d'exercice!

Tout de suite après mon rendez-vous avec M. Grégoire, mon psy, j'allais mettre la touche finale à mon contrat de montage au Déclick et j'ai vraiment le sentiment du travail bien fait. Je vais être en congé maintenant jusqu'à la fin août pour les vacances de mon amoureux et, ensuite, je compte me chercher un emploi à temps partiel dans le domaine du service à la clientèle. 

Puisque je ne travaille pas demain, je vais en profiter ce soir pour me coucher tard et passer du temps devant mon ordinateur à regarder des épisodes d'une série télé que je viens de commencer. Comme j'ai beaucoup de temps devant moi prochainement, je prévois blogger plus assiduement, j'ai d'ailleurs pris quelques notes pour avoir un peu de contenu sous la dent!

À bientôt chers lecteurs!

samedi 9 juillet 2011

T'es guérie, t'es sûre?

La semaine dernière, j'ai travaillé sur un projet de capsules sur la psychiatrie citoyenne pour l'hôpital Louis H. Lafontaine. Quelques membres du personnel soignant ainsi que des utilisateurs de services (des patients) sont allés en France pour assister à un colloque sur le sujet et je suis en charge de faire le montage des images qu'ils ont captés là-bas. C'est un travail très intéressant parce qu'en plus de faire ce que j'aime, c'est-à-dire travailler sur la table de montage, j'en apprend un peu plus sur la psychiatrie citoyenne, un sujet qui me touche de près, bien entendu.

Pour m'aider dans ma tâche de sélection des images pertinentes aux capsules à monter, j'avais avec moi cette semaine un des utilisateur de service qui a assisté au colloque et nous avons échangé de choses et d'autres. Nos échanges ont été, pour ma part, très intéressants. Il y a une chose qu'il m'a dite et qui m'a marqué. Apparemment qu'au colloque, il n'y a pas eu de patients pour parler publiquement. Selon lui, les organisateurs avaient peur que les idées des patients déplaisent aux participants. Mais si les gens qui se rétablissent n'en témoignent pas, qu'est-ce que ça donne, le rétablissement qui est si cher aux établissements psychiatriques? Aussi, et c'est là que j'ai accroché, il disait que quand on mentionne qu'on est rétabli, souvent les gens nous regardent d'un air sceptique. Et je l'ai expérimenté moi-même. 

Les gens sont souvent sceptiques quand on leur dit qu'on est rétabli
Bien sûr, on ne guérit pas de la bipolarité. Mais on peut se rétablir. À l'aide d'un traitement et d'une médication adéquats. Cependant, ce que j'ai remarqué, c'est que quand je vais bien, que j'ai un élan soudain de positivisme, d'entrain ou de motivation, les gens autour de moi semblent inquièts. Inquièts que je sois en phase maniaque. Quand j'ai envie de dépenser, de me gâter ou que j'ai un élan vers une activité qui me passionne, encore on me questionne sur mon état d'esprit. Même chose quand je m'épanche dans une conversation et que je m'étends en explications volubiles. On me regarde d'un oeil sceptique. Vais-je vivre ça toute ma vie? Même après plusieurs années de rétablissement? Ou est-ce seulement parce que ma psychose est encore récente? Sur ce, je m'interroge.