lundi 7 novembre 2011

enfin capable de supporter mes pensées

Quelque chose qui a changé depuis que j'ai passé deux ans enfermée chez moi en convalescence, c'est l'habitude de la solitude. Avant, je la craignais comme la peste. Je faisais tout pour ne pas être toute seule et dès que je me retrouvais seule, je me précipitais sur le téléphone pour inviter des amis, pour me trouver une sortie, ou juste pour avoir quelqu'un sur la ligne à qui parler. Sinon, j'angoissais terriblement.

Mais je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai appris à être seule. À un point tel que maintenant, j'ai besoin de ma solitude. Je ressens de plus en plus souvent ce désir de me retrouver seule, dans mon bureau, avec moi-même et mes pensées, à faire mes p'tites affaires, comme on dit... Sûrement que la médication m'aide à ce niveau là, me permettant de mieux gérer le flot de mes pensées négatives et mon anxiété, ce que je n'arrivais pas à faire par moi-même auparavant...

Je considère ce changement comme une amélioration notable, une grande victoire, un improvement qui rend ma vie beaucoup plus saine. J'ai l'impression de m'aimer mieux parce que je suis capable de vivre ces moments de solitude avec moi-même. Parce que je suis enfin capable de supporter mes pensées...

Et vous, chers lecteurs, comment percevez-vous la solitude?

1 commentaire:

  1. J'ai trouvé très dur la solitude à l'hôpital.
    Mais une fois rendue à la maison, c'était différent. J'étais dans mes choses, je me sentais plus "moi" si on veut.
    J'ai appris à vivre et gérer mes pensées. La solitude me faisait très peur car pour moi c'était un endroit très noir. Mais maintenant j'essaie de faire le ménage. J'allume les "lumières" et je vois que ce n'est pas si mal. Je vois toutes les bonnes choses qui sont autour de moi sans être "là" avec moi. Je suis plus heureuse car je sais que je suis entourée de gens qui veulent mon bonheur et par conséquent je ne suis plus obligée d'être toujours avec eux directement pour me sentir appréciée.
    La solitude, une fois sortie de l’hôpital, m'a semblé une amie et non une ennemie. J'apprends à l'apprécier et à vivre avec elle, un peu plus à chaque jour.

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