mercredi 30 novembre 2011

Bobo

C'est un texte qui me touche particulièrement ces temps-ci, que j'ai découvert sur un album des Cowboys Fringants que je viens de découvrir, L'Expédition. La chanson s'appelle Bobo


Aujourd’hui il a bobo dans sa tête
Même son coeur n’est plus invité à la fête
Puisqu’il faut maint’nant panser les blessures
Eviter encore de frapper le mur
Il faudra du temps et du repos
Face au chagrin, il faut d’abord sauver sa peau

On a tous au fond de nous
Des longs chemins de cailloux
Des pianos sur les épaules
Et des grosses larmes de saules
Des sentiers plus lumineux
Qui mènent aux matins heureux
Et cette force qui nous charrie
Dans les temps gris de la vie

Puis un jour, moins de bobos dans la tête
Tranquillement le retour du coeur à la fête
Reviendront les rêves et les projets
Cette sève qui coule, cet avril qui renaît
Mais pour vivre ces moments pleins de grâce
Il nous faut parfois savoir où est l’impasse

On grandit à force d’expérience
C’est p’t-être ça qui donne un sens à l’existence
Mais quand on ne peut aller de l’avant
C’est qu’il faut alors s’arrêter au tournant
Pour comprendre d’où viennent les bobos
Et enfin pouvoir s’en délester le dos

Car on a tous au fond de nous
Des longs chemins de cailloux
Des pianos sur les épaules
Et des grosses larmes de saules
Des sentiers plus lumineux
Qui mènent aux matins heureux
Et cette force qui nous charrie
Et nous fait aimer la vie

lundi 21 novembre 2011

Le début de l'aftermath

Mon corps se révolte. Je pense que je prend trop de médicaments. Mon dernier rendez-vous médical s'est terminé par la remise d'une prescription de deux pages, et là dessus, il n'y a aucuns antipsychotiques ni stabilisateurs d'humeurs. Juste des médicaments et des crèmes pour gérer l'aftermath. Mon système digestif et ma peau semblent m'envoyer un message ces temps-ci. Ils réagissent. Mon visage est constellé d'acné, moi qui n'en ai jamais souffert à l'adolescence. Ce problème est apparu seulement après quelques mois de traitement psychiatrique... Et maintenant, je prends des nouveaux médicaments, pour gérer non seulement l'acné, la digestion, mais aussi mon cycle menstruel qui est complétement déréglé, également à cause du cocktail que j'ingère quotidiennement. Finalement, c'est pillules par dessus pillules! On en ajoute au lieu d'en enlever parce qu'il faut continuer à traiter les premiers problèmes... je ne suis pas proche d'avoir fini... Je pense à mon ami Étienne qui commence sa médication ses jours-ci, j'espère qu'il sait à quoi s'attendre!

vendredi 11 novembre 2011

perspectives d'avenir

Je fais des démarches d'orientation depuis le mois de septembre. Mon orienteure, Sessi, est une jeune femme très sympatique qui semble avoir bien compris le type de personne que je suis, parce qu'elle a pris le temps de m'entendre sur mon passé professionnel et scolaire et de me questionner sur mes aspiration, mon rythme de vie et mes désirs. On a pris notre temps pour déterminer mon profil professionnel : entreprenant, social et investigateur, et nous avons épluché près de 300 métiers qui pourraient m'intéresser. 

Aujourd'hui, quand je suis sortie de son bureau, nous avions un plan pour mon avenir. Je vais commencer par faire un AEC d'un an en bureautique spécialisé adjointe administrative, ce qui va me permettre d'avoir un bon emploi stimulant et payant, rapidement. Le but étant de me payer des études universitaires en administration des affaires (MBA) pour obtenir un poste de conseillère en management. Ce poste, je le convoite à plus long terme évidemment car j'en ai pour plusieurs années d'études avant de pouvoir compléter un diplôme de 2e cycle à l'université et d'acquérir la crédibilité requise pour conseiller des dirigeants d'entreprises, mais cette perspective d'avenir me motive particulièrement et, avide de connaissances, les études m'appellent au lieu de m'effrayer. 

Je suis très heureuse d'avoir trouvé quelque chose qui m'allume car, quand j'ai commencé mes démarches, je savais que j'aimerais retourner aux études, je savais que je me voyais dans le domaine des affaires, que je me voyais à l'université, mais je ne savais pas plus que ça dans quoi je m'en irais. J'ai eu un excellent service de Sessi et maintenant, elle va m'aider à préparer mon retour aux études. Ça m'exite!

lundi 7 novembre 2011

enfin capable de supporter mes pensées

Quelque chose qui a changé depuis que j'ai passé deux ans enfermée chez moi en convalescence, c'est l'habitude de la solitude. Avant, je la craignais comme la peste. Je faisais tout pour ne pas être toute seule et dès que je me retrouvais seule, je me précipitais sur le téléphone pour inviter des amis, pour me trouver une sortie, ou juste pour avoir quelqu'un sur la ligne à qui parler. Sinon, j'angoissais terriblement.

Mais je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai appris à être seule. À un point tel que maintenant, j'ai besoin de ma solitude. Je ressens de plus en plus souvent ce désir de me retrouver seule, dans mon bureau, avec moi-même et mes pensées, à faire mes p'tites affaires, comme on dit... Sûrement que la médication m'aide à ce niveau là, me permettant de mieux gérer le flot de mes pensées négatives et mon anxiété, ce que je n'arrivais pas à faire par moi-même auparavant...

Je considère ce changement comme une amélioration notable, une grande victoire, un improvement qui rend ma vie beaucoup plus saine. J'ai l'impression de m'aimer mieux parce que je suis capable de vivre ces moments de solitude avec moi-même. Parce que je suis enfin capable de supporter mes pensées...

Et vous, chers lecteurs, comment percevez-vous la solitude?

vendredi 4 novembre 2011

Une joie à la fois

Je célèbre le retour à l'indépendance financière ce soir en emmenant mon homme voir un spectacle. Et dimanche, je fête mon premier 3 mois sans fumée. De petites joies qui, pour moi, sont des montagnes. Je ressens de la fierté et je sens l'estime de soi reprendre du mieux. J'en avais tant perdu pendant cette periode sombre qui semble se dissiper enfin. Je suis heureuse de pouvoir dire merci et regarder devant moi. 

Un mini billet aujourd'hui chers lecteurs, mais un billet positif s'il en est un. Une joie à la fois.