Depuis le début mars, j'ai changé de médication. Le maudit Seroquel qu'on essaie de me donner depuis 12 ans, ben ça marche pas. Je dors trop, même si je coupe la dose en 4. Mon médecin comprends pas.
On a donc changé de molécule, le Restoril. Et augmenté mon antipsychotique-antidépresseur. Depuis c'est la joie.
Je crois que les Benzodiazépines que je prends, le Restoril, a fait taire mes ruminations et mon critique intérieur. Je n'ai pas ressassé de pensées ou eu d'anxiété depuis que je les ai commencés et ma créativité est restée intacte, sinon décuplée.
Je vois la vie du bon côté, je suis joyeuse, rieuse, heureuse. C'est le jour et la nuit avec mon état d'il y a moins d'un mois!
J'ai terminé de lire Créer le meilleur de soi de Manon Lavoie pour une deuxième fois et mon expérience est complètement différente. La première fois, je voyais les mots comme du blabla et je sautais des pages pour voir les exercices créatifs, qui ne résonnaient pas en moi.
Après avoir expérimenté les ateliers de création de Manon pendant deux sessions, je comprends que son approche ne touche pas qu'à l'art simplement dit, mais incorpore la psychologie positive, le bien-être et le développement personnel à travers la création.
Vu sous cet angle, le blabla du livre prenait tout son sens et donnait une saveur beaucoup plus profonde aux exercices proposés. Cette fois-ci, j'ai adoré.
Depuis mon premier atelier avec Manon, durant lequel nous avons créé de toutes pièces un jeu d'oracle tout personnel, ma créativité a repris sa place en force dans ma vie. Chaque jour, un petit projet créatif tout simple sous la forme d'une petite case, dans un cahier que j'ai créé de mes mains. Puis, les jours oisifs, de plus grands projets, multiples et éclectiques, qui m'allument et m'embrasent. Je suis en joie d'avoir reconnecté avec ma créativité!
Je relisais un vieil article, écrit aux débuts d'Insignifiances, où je racontais que la médication massive que mes médecins m'imposaient avait complètement éteint mes élans créatifs, moi qui a toujours créé ou écrit. Je me souviens de mon désarroi, de ne pas me reconnaître et d'avoir peur que l'élan ne revienne jamais. Ça m'a fait mal de le relire, mais en même temps m'a empli de gratitude envers mon nouvel état.
C'est délicat la médication. Des fois, 15 milligrames font la différence entre avoir envie de mourrir, ou de s'enfermer chez soi pendant des mois, ou de complétement fleurir. De m'épanouir. C'est une science, pas tout à fait exacte, de réguler mes humeurs.
Je vous laisse sur quelques images de ce que j'ai créé ces derniers jours. Qui sait, ça saura peut-être vous inspirer?
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