En plus d'apprendre à laisser aller, j'ai appris autre chose de ma dernière retraite silencieuse.
Là bas, j'ai mangé mes repas en silence. Pas de Youtube. Pas de télévision. Juste moi et mon repas. Et j'ai aimé ça! Mon dieu que c'est calme, manger un repas en silence, toute seule, avec comme seule stimulation le goût de mon plat!
Aux toilettes, silence. Pas de magazine, pas d'Instagram. Faire pipi et penser. Et tu peux en penser des choses pendant que tu fais pipi!
Et pendant que j'écris, que je dessine, pas de télé. Moi, le papier, le silence. C'est beaucoup plus paisible. C'est tellement reposant...
Je me rends compte que nous sommes hautement connectés. Il n'y a à peu près pas de moments, dans ma journée, où rien ne se passe. Où je ne suis pas stimulée. À part, bien sûr, les 10 minutes où je médite le matin, parce que ma vie est trop folle et que je ne survis pas sans ce 10 minutes imposé. Où en sommes nous, en tant que société, quand on a même oublié ce que c'est que de s'ennuyer? Quand même aller au petit coin est une excuse pour chatter? Est-ce que ce rythme de vie effrené est nécessaire? Où ça va nous mener? Au bord de l'épuisement, je crois bien...
Alors moi, c'est décidé. Je ne vais plus attendre d'avoir le temps et l'argent pour faire une retraite silencieuse pour m'accorder un temps de répis. Je vais me donner le droit, le soir, de lire ou d'écrire et de ne faire rien que ça. D'aller au petit coin sans apporter mon cellulaire. De prendre un bain sans faire un selfie de la mousse que j'y ai mis. De manger un repas en silence, toute seule dans ma cuisine, au lieu de devant l'ordi. Et une journée de temps en temps, je vais me déconnecter, complètement. Pas de Facebook, pas de notifications, pas de courriel. Juste le temps qui passe... Juste d'y penser, et je me détends....
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