La semaine dernière, un drame inattendu a bouleversé ma maisonnée. Mon compagnon de toujours, mon beau Edward, nous a quitté après avoir souffert d'une insuffisance de son foie. Le moins qu'on puisse dire est que son décès n'était pas prévu. Et ça m'a frappé fort.
Edward est dans ma vie depuis 9 ans. Il est né chez moi, nous avons toujours été ensemble. Je l'aimais d'un amour de mère, avec tendresse et affection, et j'aurais déplacé mers et mondes pour son bien-être. J'ai découvert une douleur que je ne savais pas possible. En perdant Edward, j'ai rapidement eu l'impression qu'on m'avait coupé un bras ou une jambe. Il me manque un morceau. Ma peine est immense.
J'ai été inquiète les premières journées, parce que je me sentais dériver dans la tristesse. Une grande lassitude m'a envahie et mes bonnes habitudes ont rapidement pris le bord. Je n'avais envie de rien, sinon de ne pas être seule, et de parler encore et encore d'Edward et de ce que son départ m'a fait ressentir. Mais j'ai aussi tenté de fuir ma douleur. J'ai rapidement sauté les images de félins sur mon écran d'ordinateur. Je me suis levée tard le matin, pour ne pas ressentir le manque de sa présence pendant ma routine matinale. J'ai tenté de ne pas faire face à mon chagrin, parce que j'ai peur d'être entraînée vers la dépression, ce qui serait facile pour moi, considérant ma maladie.
Je crois que c'est normal que je tente de fuir, j'ai toujours eu du mal à faire face à mes émotions, probablement parce que je les ressens amplifiées. Mais vivre la douleur du départ d'Edward, c'est un passage obligé si je veux faire mon deuil. Si j'ignore mon mal, il demeurera en moi, même si je ne le vois pas. Je dois apprivoiser ces sentiments qui m'habitent et leur faire une place. The only way out is through.
Heureusement, quelques journées ont passé depuis son départ. J'ai dit et écrit tout ce qui m'habite, ma détresse, le grand vide qu'il me laisse, et je me sens mieux. La tristesse a laissé place à la nostalgie. Celle-là va sûrement demeurer longtemps mais je me sens forte et capable de passer au travers.
Je vous laisse sur ces quelques images de mon chat adoré, celui qui m'a offert tant de bonheur et d'amour. Vivre mon deuil, c'est aussi célébrer les moments de joie que nous avons eu, les chérir au plus profond de moi. Avec tout mon amour.
Il était beau n'est-ce pas?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
On veut vous entendre!