samedi 2 avril 2016

Merci la vie...

J'ai fait une nouvelle retraite silencieuse le weekend dernier. J'ai loué un petit appartement dans Rosemont, sur une petite rue familiale et tranquille. Je partais du jeudi au dimanche soir pour faire le point sur certains aspects de ma vie qui me tourmentaient. J'avais une idée précise de ce que j'allais faire là-bas et j'avais bien besoin du silence pour y arriver. Mais des fois, la vie est ce qu'elle est.

En quittant la maison avec mes bagages dans les bras, j'ai glissé dans les escaliers glacés. En me retenant à la rampe, j'ai éraflé sérieusement deux de mes doigts. J'ai poursuivi mon chemin vers mon Airbnb, et, arrivée là bas, j'ai désinfecté sommairement mes doigts très douloureux.

Le lendemain matin, à mon réveil, j'ai tout de suite compris que mon annulaire était fracturé. J'ai jonglé avec l'idée de rester tranquillement à l'appartement et à profiter de ma solitude, mais la réalité était tout autre. Je DEVAIS traiter ma blessure et tout de suite. Je suis donc sortie, à 8 heures le matin, à courir les cliniques. J'en ai fait quatre avant de me rendre à l'évidence, Vendredi saint n'est pas une bonne journée pour voir un médecin. À la pharmacie, on m'a vendu une atelle et des anti-inflammatoires. Je suis rentrée sagement dans mon petit logement.

Durant l'après-midi, alors que j'étais absorbée par mes pensées, j'ai entendu une musique. Un voisin, tout près, pratiquait la guitare. Et je l'entendais un peu trop bien! Ce que je ne savais pas, c'est que sa pratique allait durer plusieurs longues heures... Et au diable le silence!

Ce qui fait que samedi soir, ayant accompli ce que j'étais venue régler, j'ai décidé d'écourter mon séjour et de rentrer chez moi. En chemin, comble d'ironie, je lisais un livre sur le laisser-aller.... qui est tombé de mon sac entre le métro et chez moi. Je pense que le message est on-ne-peut-plus-clair...

J'ai une tendance un peu maniaque à ce que tout soit parfait autour de moi. Ce que ce weekend me dit, c'est que je ne peux pas tout contrôler. Je DOIS apprendre à laisser aller. À abandonner à la vie le droit de foutre mes plans en l'air. C'est encore elle qui a le dernier mot, et c'est très bien ainsi. Merci la vie...

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