samedi 25 janvier 2014

Actualisation


Un an, je suis de retour au travail depuis un an. Déjà! Trois ans, trois ans à la maison, à me refaire une vie, à changer profondément, à devenir la nouvelle moi version améliorée, médiquée, contrôlée. 

Je suis beaucoup plus stable. Mon humeur est régulière, je fonctionne. Il y a quelque chose de rassurant dans ce nouvel état, mais il reste une crainte, crainte de retomber, de perdre pied, d’y retourner. Il y a aussi une nostalgie, celle de ces moments d’extrême lucidité, de sensation de pouvoir tout accomplir, d’être le roi du monde. Celle des idées qui ne se tarissent pas, de croire que tout est possible. Le monde «normal» est rassurant, mais il est un peu ennuyant par moments. 

Je me suis imposé une routine, des objectifs à atteindre, un peu rigides, contraignants. Je suis très exigeante. Je veux tout accomplir d’un coup. Ça n’est pas possible, je l’ai bien compris. Je dois accepter de tomber quelques fois. Je dois juste me relever, regarder en avant. Je vais le faire. Parce que je le veux. Parce que je le peux.