lundi 28 février 2011

Rêves et doodles

Nuit mouvementée et rêves bizarre, je suis restée prise dans mes rêves et je me suis finalement levée à 4 heures cet après-midi, secouée par ce qui a animé ma nuit. Un premier rêve, j'ai dû changer de corps parce que le mien s'était raidi. Je me suis retrouvée dans un beau corps mince, mais ma face était laide. Butter face, comme on dit par chez nous. (Son corps est beau, but her face...) Je me suis finalement regardée dans un miroir, la face n'était pas aussi pire que je le pensais, mais j'avais les yeux à la mauvaise place. L'oeil de remplacement était blanchard et j'avais un trou sur le côté du visage pour ma pupille. C'était comme un mannequin à l'intérieur d'un autre mannequin. Ça faisait peur...

Un deuxième rêve, j'étais directrice d'une école primaire satanique. Je convertissais les jeunes à cette religion en leur donnant de la liberté et du soutien positif. Je faisais de l'école un environnement sain et permissif. J'offrais des cours de ratrappage aux étudiants qui en avaient besoin, je permettais de foxer les cours quand les étudiants avaient de bonnes raisons. J'étais totalement absorbée dans la gestion de mon école, c'est pourquoi je me suis réveillée si tard.

À mon réveil, j'ai jeté un coup d'oeil sur ma page d'acceuil de Mozilla Firefox, où chaque jour je reçois 3 suggestions de pages WikiHow. Il y avait un article sur comment développer son imagination et sa créativité. Je suis sautée dessus et j'ai trouvé dans les liens des pages d'exercices pour pratiquer sa créativité que je me suis empressée de mettre en pratique. J'ai commencé à ''doodler'', ce qui consiste à faire des dessins spontanés sans réfléchir. Je travaille là dessus et demain je vais les scanner pour vous montrer ce que ça donne. 

J'ai hâte d'aller travailler demain, si tout va bien, je devrais pouvoir commencer le montage de mon vidéo interlude sur une pièce de Marilyn Manson. Ça va être le fun!

Bonsoir chers lecteurs, et faites de beaux rêves!

dimanche 27 février 2011

platefor-mort

J'haïs les plateformers! Vous savez ces jeux vidéos de l'ancienne mode où il faut sauter d'une plate-forme à l'autre, qui est souvent en mouvement et où on doit éviter de tomber dans le vide? Mario bros. en est un excellent exemple. Ça doit être mon sens du timing qui est mauvais ou mes réflexes qui sont lents, mais je suis pourrie dans ces jeux-là! Frank et moi nous sommes tapés le nouveau Mario bros. à la Wii et je suis morte 148 fois. (Oui oui, je les ai comptés!) Heureusement, ils ont ajouté au jeu ce qu'on appelle ''infinite continue''. C'est à dire que quand tu meurs, tu peux recommencer là où tu étais rendu, avec 5 nouvelles vies. J'ai utilisé 28 ''continues'' pour venir à bout des 8 mondes du jeu... Là, je joue à Aladdin, un plateformer à la consolle Super Nintendo et eux, ils ne connaissent pas le principe du ''infinite continue''. Chaque monde a son mot de passe et quand tu perds tes 3 vies, tu dois recommencer au début du monde où tu es mort, si bien sur tu as noté le mot de passe. Sinon, tu recommences le jeu à zéro. Ça fait 8 fois que je me tape les 3 premiers tableau du monde 3 et je meurs toujours à la même place! Avec ces jeux-là, il faut littéralement que tu apprennes les tableaux par coeur. Où il faut sauter, quand il faut sauter, quelle bibitte va arriver dépassé cet endroit précis-là... Ça fait que tu recommences, tu recommences, tu recommences... tu vois le principe?

Aujourd'hui, jour de tâches, comme tous les dimanches. Et comme tous les dimanches, j'ai piqué un roupillon pendant que mon homme faisait les dites tâches. J'ai quand même parti une brassée de lavage... que mon homme avait préparé et triée... et c'est lui qui l'a mise dans la sécheuse... Je sais ce que vous allez dire, je suis un tyran, mon homme est un martyr héroïque... et vous avez raison! 

Ce soir on a mangé des moules à la provençale. Un vrai délice! Sauf que mon estomac l'a pas pris pentoute. Ça fait que je suis sur les Gravol et je bois un 2 litres d'eau minérale en jouant à Aladdin. J'y retourne d'ailleurs, avant d'avoir oublié l'ordre des sauts dans le monde 3 et d'avoir à tout recommencer! Je l'ai tu dis, j'haïs les platformers!

samedi 26 février 2011

bon à s'en lécher les doigts

Samedi tranquille dans la résidence de Frank et Nicky. On a passé la journée en pijama, on a mangé du pain doré pour déjeuner, on a joué à Super Mario Bros. Wii tout l'après-midi, on l'a fini d'ailleurs! Pour souper j'ai fait des côtes levées, une recette de ma mère qui date de '94 mais qui est toujours aussi bonne. Là on écoute un film de catastrophe à TVA et d'après moi on va écouter des Dexter plus tard ce soir. Et vous chers lecteurs, que faites-vous de votre week-end?

vendredi 25 février 2011

prendre un verre de bière mon minou...

Thank God its friday! Bon ok, j'ai travaillé juste deux jours cette semaine, vu que j'ai été malade mercredi, mais j'avais quand même hâte que la semaine se finisse. Je trouve ça dur le retour au travail, après plus d'un an à faire la patate de sofa... Mais j'aime ça, le programme de cinéma, c'est super intéressant, et ça met à profit ma créativité, un côté de moi que je croyais noyé dans les médicaments, mais qui refait surface, parce que stimulée. J'en reviens pas, j'ai eu des idées, tant pour les photos pour l'exposition qui aura lieu le mois prochain que pour le vidéo qui va y être présenté. J'ai hâte de commencer le montage, de voir comment les images que j'ai tourné hier vont se marier à la musique de Marilyn Manson, artiste que j'ai choisi pour représenter les débuts de ma maladie à l'adolescence. En effet, c'est Manson qui a accompagné ma première dépression et qui, je crois m'a aidé à m'en sortir, en me faisant connaître le concept de Surhomme étayé par Nietzsche. Je peux être mon propre Dieu, je peux donc me sortir de mes problèmes, les affronter et les surmonter. 

Donc, c'est vendredi, je me suis permise hier soir de lire tranquillement, jusqu'à 3 heures du matin. J'ai terminé l'excellent Ne le dis à personne... de Harlan Coben et je me suis tout de suite plongée dans un nouveau roman de cet auteur que j'affectionne particulièrement, depuis que mon père me l'a fait connaître à mon dernier séjour à l'hôpital psychiatrique. Je me suis levée tard, vers 2 heures de l'après-midi, et je me suis prélassée, j'ai lu mon blogroll, j'ai regardé Le temps d'une paix à la SRC et je suis allée chercher mon renouvellement de bail au bureau de poste. 15$! Ils m'augmentent de 15$! Je trouve ça ridicule, surtout qu'aucuns travaux d'amélioration n'ont été effectués sur le bloc cette année... Par contre, c'est une augmentation de 2%, ce qui est raisonnable selon l'augmentation des taxes foncières, alors je crois qu'on va accepter. On aime bien notre nouveau logement, on est bien installés et Frank et moi n'aimons pas le changement. Et avec mon nouveau travail, on a les moyens de payer l'augmentation. Mais quand même, je trouve ça beaucoup. Disons que je m'attendais plus à quelque chose comme 10$... 

Frank est en studio ce soir. Il enregistre la dernière pièce de leur album à paraître cette année. Si vous ne l'avez pas lu dans mes blogs précédents, Frank chante dans le groupe pornocore Urban Aliens. J'en profite pour prendre une bonne petite Labatt Porter en écrivant mon blog et mes critiques de films et de livres que je n'avais pas fait cette semaine, vu que j'ai pris une petite pause maladie. Vous pouvez lire ça dans mon blog de critiques, La Prose et le Sang

Qu'est-ce que vous faites ce week-end chers lecteurs?

jeudi 24 février 2011

congé maladie

J'ai sauté deux jours de blog... j'ai fait une réaction au super macaroni alla Frank que mon chum nous a concocté dimanche, et que j'ai mangé comme lunch mardi. Résultat, un méchant mal de coeur qui m'a empêché de manger pendant deux jours et qui m'a fait manquer une journée de travail, repoussant le tournage de mon vidéo interlude à ce matin. Et ce matin, la vis du trépied de la caméra n'était pas compatible avec la caméra, ce qui a repoussé mon tournage à cet après-midi. Heureusement, ma consoeur de travail, qui joue le rôle principal dans mon vidéo, a fait une job d'actrice incroyable, on a réussi à tourner le vidéo en entier en dedans de deux heures de travail. Incroyable!

Hier soir, Étienne est venu à la maison, on devait aller au musée voir une exposition de photos, mais comme j'avais passé la journée alitée, cause de maladie, on a joué à Super Mario Bros. Wii et on a fini le dernier boss. C'est cool, le générique de la fin du jeu est en fait une mini game, Étienne a fait un high score!

Aujourd'hui, j'ai fait une gaffe au travail. J'attendais la nouvelle vis pour le trépied de caméra et ma collègue modifiait une photo sur Photoshop. Je pensais qu'elle s'amusait, parce qu'elle enlevait ses cheveux sur la photo. Le responsable du projet est venu me demander, puisque je ne faisais rien en attendant, si je voulais aider les autres filles. Je lui ai répondu que je n'allais pas aider la-dite collègue, parce qu'elle ne foutait pas grand chose. Elle s'est exclamée, insultée. C'est alors que j'ai compris qu'elle travaillait une photo lui rappelant son cancer et c'est pour ça qu'elle enlevait ses cheveux. Quelle bourde! Je me suis excusée, plusieurs fois et très honnêtement, mais malheureusement, le mal était fait. Nicky, avant de parler, tourne ta langue sept fois, ça vaudra mieux...

lundi 21 février 2011

autoportrait

Pas facile, le réveil ce matin. Hier soir, je pensais sans arrêt au vidéo que je dois tourner cette semaine. J'ai eu des idées! Des idées!!! Sauf que ces idées flottaient en loop dans ma tête, je n'arrivais pas à décrocher, même si j'ai essayé de méditer. Je me suis donc levée pour prendre un cachet de 100mg de Seroquel, un médicament qui m'aide à dormir. Le seul problème avec le Seroquel, c'est que je me sens groggy le lendemain matin et que j'ai beaucoup de difficulté à sortir du sommeil. J'avais mis mon cadran à 10:00am et j'ai snoozé jusqu'à 2:30pm, incapable de me lever.

Quand j'ai finalement été capable de me tirer du lit, j'ai appelé Bell pour régler mon problème de vitesse de download. J'ai passé plus d'une heure au téléphone avec le soutien technique, mais ils n'ont trouvé aucun problème. C'est frustrant, parce que manifestement, j'ai un problème, ma vitesse de download est ridiculement basse. J'en ai donc parlé avec mon expert en informatique, ce cher Étienne, qui m'a dit que mon problème venait sûrement de mon routeur. Malheureusement, je n'aurai pas les moyens de m'en acheter un nouveau avant plusieurs mois, alors je vais rester prise avec mon problème de vitesse. Tout ça pour ça. 

J'ai passé le reste de la journée à travailler sur mon autoportrait, un texte qui va accompagner ma photo à l'exposition du programme de cinéma duquel je fais partie et qui aura lieu le mois prochain. Je me suis installée devant Microsoft Word et j'ai tapé les mots suivants :

Autoportrait
Nicky Bromow

Je suis restée devant la page blanche, pendant un bon 45 minutes, sans qu'aucune idée ne me vienne. J'avais pourtant une page pleine de notes, mais en les relisant, je trouvais que rien dans mes notes ne me définissait réellement. Après avoir angoissé un bon moment, j'ai fait ce que je fais toujours devant une situation inconfortable, j'ai rappelé Étienne. Il m'a donné quelques mots-clés, presque une demi-page de mots à compléter en phrases. Ça m'a débloqué. Frank m'a donné quelques pistes intéressantes à son retour du travail et ma mère a complété avec des informations très bien formulées que j'ai ajouté à ma banque de données. Finalement, j'ai tourné tous ces mots-clés en phrases complètes et je suis arrivée à un résultat de 400 mots, presque une page de texte. J'en suis somme toute assez satisfaite. Je suis vraiment heureuse de pouvoir compter sur ces gens pour me soutenir dans mes projets. Ils ont un input très positifs et m'aident à soutenir un niveau d'estime de soi acceptable. Je leur en suis très reconnaissante.

Je vais terminer la soirée devant la télé à écouter quelques comédies réconfortantes, en attendant que mon chum ne revienne de jammer. Je vous ferai lire mon autoportrait d'ici quelques jours. Bonne soirée chers lecteurs!

dimanche 20 février 2011

journée de tâches

Journée de tâches en ce dimanche froid. Épicerie, lavage, vaisselle, pliage de linge. La routine quoi. Depuis que je suis en convalescence, je ne fais pratiquement rien dans la maison, c'est mon homme qui se tape tout. Aujourd'hui, il n'avait pas le goût du tout, mais il a tout fait seul, même la bouffe, un excellent macaroni tout garni de son cru. J'aurais bien voulu l'aider à préparer le souper, mais il a refusé gentiment et s'est attelé à la tâche. Je recommence à faire des tâches petit peu par petit peu, alors je l'ai aidé au moins à plier le linge et à ranger l'épicerie. Je trouve ça dur de reprendre du service, même si c'est très graduellement. Je m'épuise rapidement alors même une simple tâche me donne envie de dormir. Une chance que mon homme est patient et travaillant, parce que la maison serait sans dessus-dessous!

Ce soir, j'ai relaxé devant la t.v. et j'ai écouté Tout le monde en parle. J'ai trouvé bien intéressant le segment sur Hydro-Québec, qui veut mettre sur pied une nouvelle centrale hydroélectrique, la Romaine, en inondant 280 hectares de terres. Ils veulent produire de l'électricité pour l'exporter au Vermont à 5,8 cent le kilowatt/heure, alors que le coût de production est de 9 cent le kilowatt/heure! Les experts ont démontré que dans la même région, on pourrait construire un parc d'héoliennes de 9 hectares, qui produirait autant, mais à coût moindre, sans affecter l'écosystème, contrairement à la construction du barrage qui détruirait la terre et noyerait les animaux. Je trouve ça dommage que maintenant qu'il existe plusieurs moyens de produire de l'électricité de façon non-destructive et renouvelable, qu'on se concentre sur des projets aussi ridicules que de produire à perte dans ces conditions destructives. J'espère que nos élus étaient à l'écoute ce soir et qu'ils vont voir le documentaire Chercher le courant qui présente ces faits, appuyés par de nombreux experts et présentant le rapport d'Hydro-Québec concernant les conséquences de la construction du barrage de la Romaine. Je pense que les nouvelles technologies devraient être étudiées avec sérieux par les dirigeants du Québec et leurs homologues de l'opposition pour trouver de nouvelles solutions plus rentables et plus écologiques. 

Demain, je vais composer un autoportrait pour l'exposition du programme de cinéma du Déclick et je vais appeller Bell, parce que j'ai de ridicules problèmes de vitesse de download, malgré que j'ai le service Fibe 10 de fibre optique qui devrait être beaucoup plus rapide que ce que j'ai en ce moment. Je vais aller terminer ma soirée confortablement dans mon beau sofa vert, en regardant Frank jouer à GTA. À demain chers lecteurs!

samedi 19 février 2011

Kraft Diner et photoshoot

Je me suis levée tôt ce matin pour recevoir Étienne qui venait m'aider à préparer mon exposition de photos. J'ai eu une nouvelle idée ce matin, peut-être parce que je me suis fait répéter de ne pas dire (donc de ne pas penser) que je n'ai pas d'imagination. J'ai donc pris 13 photos que je vais exposer dans un 5 à 7 avec les autres filles du programme de cinéma dans environs un mois. Je suis très fière d'avoir trouvé un concept, que je crois intéressant. J'image les conséquences de ma maladie, la solution, et les effets positifs que je veux vivre. Je ferai aussi un interlude, une chanson de mon choix qui sera imagée, une analogie aux premiers effets de ma maladie à l'adolescence. J'espère chers lecteurs que vous serez du nombre pour assister à l'exposition! Je vous ferai connaître la date prochainement.

Après Étienne parti, j'ai fait une longue sieste, jusqu'en début de soirée. Il était trop tard pour faire un repas décent alors Frank nous a acheté du Kraft Diner, qu'on a mangé en écoutant Knight and Day dont je ferai la critique sur mon autre blog dans les prochains jours. 

Pour terminer la soirée, on s'apprête à jouer à Super Mario Bros. Wii et peut-être nous allons terminer la première saison de Dexter. Une petite journée relax quoi!

vendredi 18 février 2011

Diagnostic Positif!

Toute ma vie on m'a dit que j'étais hypocondriaque. J'avais des douleurs diffuses, j'avais toujours mal à quelque part, toujours quelque chose qui n'allait pas, je me plaignais sans cesse. Il y a deux ans, j'ai commencé à avoir des étourdissements. Des fois, ça pouvait durer des heures. J'ai vu toutes sortes de spécialistes, un ORL, un endocrynologue, même un neurologue qui m'a fait passer un scanner du cerveau, on ne trouvait rien. Psychosomatique, stress, anxiété, rien ne pouvait vraiment expliquer ce que j'ai. Jusqu'à aujourd'hui. 

Ma mère et ma grand-mère souffrent de fibromyalgie. C'est un trouble du système nerveux, qui est très dur à diagnostiquer. Je doutais que j'en souffrait aussi, mais jamais mon médecin de famille ne m'a jamais cru. J'ai demandé à plusieurs reprises de voir un rhumatologue, car je savais que c'était lui qui pouvait me donner un diagnostic. Je l'ai finalement rencontré cet après-midi et le verdict est tombé. ''Madame, vous souffrez de fibromyalgie.'' J'ai failli me mettre à pleurer en entendant ces mots. Enfin, ça explique tout! Les douleurs, les étourdissements, l'hypersensibilité, le stress, l'anxiété, les troubles du sommeil, tout! Il m'a suggéré trois médicaments, dont deux qui agissent aussi sur la bipolarité. J'aurai donc un soulagement de mes deux problèmes à la fois! Étienne et ma mère m'ont dit ''non mais, on es-tu content de savoir que tu es malade!'' Cette année, on a eu des réponses pour ce qui a troublé la majeure partie de ma vie, enfin, des explications rationnelles à des troubles qui semblaient être dans ma tête!

La fibromyalgie ne se guérit pas. Elle se soulage. J'ai demandé à Frank ce que ça lui fait de savoir que je vais être malade toute ma vie. Il m'a dit que c'était un soulagement de finalement savoir ce que j'ai, et qu'on allait faire avec. J'ai vraiment un conjoint merveilleux, compréhensif et attentionné! Malgré tout, je me compte chanceuse...

No Stress!

Si vous avez lu mon blog d'avant hier, vous savez que j'ai commencé un programme de réadaptation en cinéma et que j'étais atrocément stressée parce que j'avais deux projets à remettre en urgence. Et bien vous n'êtes pas les seuls à me lire! La responsable du programme m'a lue elle aussi et m'a envoyé un gentil courriel intitulé No Stress! Elle m'a dit qu'elle comprenait que c'était beaucoup de projets en peu de temps et a suggéré qu'on prenne ça molo pour la première semaine. J'ai donc une extension pour remettre mes projets!

Ce week end, je vais prendre des photos avec Étienne, qui seront exposées à un 5 à 7 avec celles du reste du groupe de cinéma. La semaine prochaine, je vais travailler sur un interlude, une chanson imagée que l'on va tourner au cours des prochaines semaines. L'interlude sera lui aussi présenté au 5 à 7 qui devrait avoir lieu le mois prochain. Je vous tiens au courant!

Je n'ai pas bloggé hier, j'ai pris du temps pour moi, pour me reposer, parce que le retour au travail, je le trouve exténuant. Je pense que c'est normal, après plus d'un an à la maison. Cet après-midi, je vais rencontrer un  rhumatologue, pour savoir si je souffre de fibromyalgie. Ça expliquerait ben des affaires...

Bon week-end chers lecteurs et profitez bien du beau temps!

mercredi 16 février 2011

nuit blanche

Je suis stressée, atrocément stressée. J'ai commencé hier seulement le programme de cinéma du Déclick, et déjà, je dois tourner un vidéo mardi et faire des photos ce week-end pour une exposition à venir. Je capote! Ça va trop vite à mon goût, je n'ai pas d'idées, j'ai l'imagination à plat et je sens la pression. Je suis tellement stressée que hier, je n'ai pas réussi à dormir avant cinq heures du matin. Mon cadran sonne à six heures et demie! Ce soir, j'aurais dû travailler sur mes deux projets, mais je suis brûlée, exténuée et ça me bloque toute créativité. J'ai décidé de prendre la soirée pour relaxer et m'amuser, idée d'être capable de dormir cette nuit et d'être productive demain. Frank a tout fait pour m'encourager ce soir, mais je vois noir. Je n'ai pas d'espoir. Le retour au travail est plus difficile que je ne le croyais. Allez, au lit mamzelle!

mardi 15 février 2011

un nouveau départ

C'est aujourd'hui que je commençais mon nouveau travail, après plus d'un an d'inactivité et de couch potatoe! Ma mère m'a trouvé une place dans un groupe de jeunes femmes atteintes de maladie mentale. Le but du programme, c'est de créer des courts métrages sur la santé mentale au féminin. Ce matin, je me suis levée très tôt, à 7:30 am, pour commencer ma nouvelle vie. Fait étonnant, j'ai même pris la peine de me maquiller, ce que je n'ai fait que cinq ou six fois dans la dernière année, par manque de motivation. J'ai même réussi à dormir hier soir! C'est signe que tout cela est positif pour moi! Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en me déplaçant au centre de réadaptation où je suis le programme, mais j'ai découvert, avec beaucoup de plaisir, un beau groupe de quatre femmes, plus moi bien sûr, avec des intérêts et des passions variées, qui vont beaucoup apporter je crois à la réussite du programme. La chargée de projet est plus que sympathique, drôle et ouverte d'esprit, et elle semble très motivée à faire de son programme une activité intéressante et enrichissante.

C'est avec anxiété que j'ai découvert le premier projet que l'on va mettre sur pied. Il s'agit d'une exposition de photos ainsi qu'un interlude, un petit vidéo sur une chanson de notre choix. Ça m'insécurise, car depuis que j'ai commencé la médication, je n'ai plus aucune imagination, moi qui étais très créative par le passé. Alors trouver un concept et des idées de photos et de vidéo me stresse vraiment beaucoup car je n'ai pas l'impression d'avoir ce qu'il faut pour y arriver. J'ai donc surfé sur le net en revenant du centre, pour trouver des vidéos sur la dépression et sur le trouble bipolaire, pour voir quels genres de vidéos ont déjà été faits, dans le but de m'inspirer. J'ai eu quelques idées de photos que j'aimerais faire et j'ai contacté Étienne, qui est d'ailleurs étudiant en photo, pour qu'il vienne m'assister ce week-end.

J'ai déjà hâte de voir sur quoi on va travailler demain, je pense que je vais beaucoup me plaire dans ce programme, et qui sait, peut-être que je vais pouvoir aiguiser ma créativité et reconnecter avec ce côté de moi-même par le biais de la création audio-visuelle? C'est à suivre chers lecteurs!

lundi 14 février 2011

la lumière au bout du tunnel

Aujourd'hui est une date sombre dans mon histoire de vie. L'an dernier à pareille date, j'étais dans un hôtel de luxe en train de dilapider de l'argent que je n'avais pas, en plein délire de grandeur, croyant que j'étais riche à craquer. J'étais en fait en pleine psychose maniaque, qui m'avait valu de perdre mon homme et de frapper mon meilleur ami. J'avais pèté une sale coche. Le lendemain, le 15 février, j'étais internée à l'institut psychiatrique Louis H.Lafontaine pour une semaine et demie. C'est là que j'ai reçu mon diagnostic bipolaire.

Un an plus tard, je viens de trouver, avec le psychiatre Christo Todorov, la bonne dose de médicaments et je suis prête à reprendre une vie normale. C'est pour ça que demain, je commence un programme de réinsertion dans un centre de réadaptation pour les gens souffrant de maladie mentale. C'est un programme de cinéma, je vais faire des courts métrages, avec 7 autres filles atteintes de maladies mentales, sur la santé mentale au féminin. C'est ma mère qui a trouvé ce programme rémunéré qui va me permettre de faire mon retour sur le marché du travail. J'ai hâte de me sentir utile à nouveau, après plus d'un an à faire la patate de sofa devant la télé, sans ambition et sans motivation. Je vois enfin la lumière au bout du tunnel!

dimanche 13 février 2011

Rêves, banalités et serial killer

 Mes rêves sont souvent traumatisants. Depuis ma psychose maniaque, en février l'an passé, je me réveille en sursaut parce que mes rêves sont trop intenses et que je n'arrive pas à les gérer. Je peux me réveiller jusqu'à quatre fois par nuit! Ce matin, j'ai rêvé que j'étais sous l'emprise d'un homme très contrôlant, qui refusait de me laisser suivre un programme de réhabilitation et de prendre mes médicaments. Je me sauvais mais je me faisais suivre partout par des hommes qui savaient que je voulais fuir. À la fin de mon rêve, ils me poursuivaient avec des lames de couteau pour me blesser. Je me suis réveillée en sursaut, encore. Freud dit que quand on n'arrive pas à terminer ses rêves, c'est qu'on n'est pas capable de trouver des solutions à nos problèmes. Je crois que je suis encore traumatisée de tout ce qui est arrivé cette année, et que ça transparait dans mes rêves. 

Dimanche pour Frank et moi, c'est journée d'épicerie, de lavage et de vaisselle. Aujourd'hui n'a pas fait exception. Cependant, Frank a la van de son patron, ce qui nous a permis de faire l'épicerie sans se la faire livrer. J'ai hâte qu'on ait une voiture à nous. C'est sur que notre situation financière a beaucoup souffert du fait que je ne travaille pas depuis plus qu'un an, alors nos projets, mariage, voiture, maison, ont été relégués aux oubliettes. C'est difficile de mettre ses rêves sur arrêt, mais j'ai beaucoup appris de cette période de disette, j'ai appris à revoir mes priorités et à apprécier les petites choses de la vie, au lieu de toujours vouloir dépenser pour me gratifier. C'est une nouvelle façon de voir la vie que j'ai apprise cette année.

J'ai dormi toute la soirée, ça m'épuise de sortir de la maison, je ne suis plus habituée. Sauf qu'il faut que je me couche de bonne heure ce soir, parce que cet après-midi, mes médicaments n'étaient pas prêts à la pharmacie. Il faut donc que j'appelle la responsable de mon dossier à la première heure demain pour que je puisse prendre ma dose du déjeuner. Ce n'est pas la première fois qu'on a de la misère avec la pharmacie Jean-Coutu et si ça persiste, je pense changer de pharmacie. Je ne peux pas me permettre de manquer des doses parce qu'ils ne sont pas à leur affaire. 

Je me suis réveillée vers onze heures ce soir après ma sieste et on a écouté la série Dexter. Je suis pas mal fière parce que j'ai découvert très tôt qui est le fameux Ice Truck Killer. Des années de lecture de roman policiers et de films d'horreur ont porté fruit sur mon sens de déduction! Merci Étienne de m'avoir fait découvrir cette passionnante série!

Assez d'insignifiances pour aujourd'hui! À demain chers lecteurs.

vendredi 11 février 2011

Ça tournait dans ma tête

J'adore le vendredi, c'est une soirée spéciale, sacrée pour Frank et moi, qu'on doit passer en amoureux. On se fait une bonne bouffe, on se loue un film, on se colle, c'est NOTRE soirée. Cette semaine, c'était soirée Tacos! au grand bonheur de mon amoureux. J'ai reçu mon cadeau de St-Valentin, la plus grosse boîte de chocolats qu'il a pu trouver, on s'est bien bourré la face.
On a écouté un documentaire que ma mère a suggéré dans son dernier message, qui s'appelle Ça tournait dans ma tête. C'est une jeune femme bipolaire qui raconte, par ses dessins et ses poèmes, les difficultés que lui font vivre sa maladie. J'ai trouvé ça difficile à regarder, parce qu'elle me fait beaucoup penser à moi. Ce qui m'a surtout marqué, c'est quand elle parle qu'elle s'ennuye d'elle, parce que les médicaments la font se sentir quelqu'un d'autre. Elle dit aussi que c'est en phase maniaque qu'elle a le plus de créativité et que ça lui manque. C'est comme ça que je me sens depuis que j'ai commencé la médication, j'ai toujours été très créative, je faisais du dessin, de la peinture, j'écrivais un roman, j'avais toujours plein de choses à raconter, mais surtout en manie, je débordais littéralement d'idées et de nouveaux projets. Depuis que je suis traitée, je suis amorphe, je n'ai pas d'imagination, je me sens vide. J'ai peur que cette partie de moi créatrice soit à jamais perdu en dessous de toutes les pillules que je prends. Mais je n'arrêterai pas de les prendre, parce que la dépression et la manie sont très nocives pour les relations interpersonnelles et le travail. Si je veux vivre une vie normale, j'ai l'impression que je dois faire un deuil de cette partie de moi. J'ai peur aussi, peur de retomber, de refaire une dépression, de perdre mon amoureux parce que je suis malade, de retourner à l'hôpital psychiatrique. Je ne me fais pas d'illusions, je sais bien que je ferai des rechutes au cours de ma vie, mais je dois faire confiance, à moi-même, au Dr. Todorov et à mon fiancé, je dois croire que le pire est derrière moi et je dois continuer. 

Le film, je vous conseille de l'écouter, si vous voulez comprendre ce que je vis quand ça va pas bien. Ça dure seulement vingt minutes, vingt minutes bien investies en cette semaine de la santé mentale. Ça amène un message d'espoir qui fait du bien.

jeudi 10 février 2011

La Popessa

La nuit a pas été facile. Une de mes plus grandes difficultés en tant que bipolaire, c'est d'avoir un sommeil ''normal''. Je fais de l'insomnie depuis que je suis une petite fille et je fais d'horribles cauchemars par dessus ça.  Quand je ne m'endors pas, c'est dû à un des symptômes bipolaire, j'ai les idées accélérées, je n'arrive pas à mettre mon cerveau à off. Ça tourne sans cesse dans ma tête et je pense à toutes sortes de choses traumatisantes et stressantes. C'est très difficile à contrôler. En tant normal, c'est pas trop grave que je m'endorme tard, parce que je suis sans travail depuis un peu plus d'un an. J'ai dû fermer mon entreprise de production d'évènements en novembre 2009 parce que j'ai eu un grave épisode dépressif qui m'empêchait de m'occuper de la compagnie comme il le faut. Cependant, cette nuit, il fallait que je dorme, parce que je dînais avec ma mère ce midi et il fallait que je me lève tôt. Je me suis mise au lit avec un bon livre (Ne le dis à personne d'Harlan Coben) et j'ai pris mes médicaments, du Seroquel qui est supposé m'aider à m'endormir. J'ai une dose de 300 mg au coucher et une dose de 100 mg au besoin, si je ne m'endors pas. Donc, après avoir lu une heure environ, j'ai essayé de m'endormir. Sans succès. J'ai pris mon 100 mg supplémentaire, me suis recouchée, sans succès. Au bout de 45 minutes, j'ai repris mon livre, question de me changer les idées. J'ai lu un peu et je me suis recouchée, essayant de méditer et de contrôler ma respiration, mais rien n'y faisait. J'ai donc fait quelque chose que je n'ai jamais fait depuis que je suis sous médication, j'ai augmenté la dose. J'ai pris un comprimé de 100 mg et je l'ai coupé en deux. 15 minutes plus tard, je dormais. Enfin!

Le seul problème avec le Seroquel, c'est que quand je prends un extra, c'est très difficile pour moi de me lever le lendemain matin. Je suis dans un état catatonique, je suis toute engourdie et je n'arrive pas à garder les yeux ouverts, malgré toute ma bonne volonté. Donc ce matin, j'étais totalement patraque. J'ai snoozé de 8:30 à 10:40, moment où j'ai finalement réussi à émerger. Je n'ai donc pas eu le temps de prendre une douche ou même de me maquiller avant d'aller rejoindre ma p'tite maman. J'ai seulement eu le temps d'engloutir un café glacé. 

Ma mère m'a emmené à la Popessa, un restaurant de pâtes très sympathique. On fait la file avec un cabaret, on  choisis sa sauce et ses pâtes et le tout est préparé devant nos yeux, avant de passer à la caisse. J'ai pris des fettucinis aux épinards avec la sauce aux trois fromages. C'était délicieux! Ma mère m'a beaucoup parlé de ma maladie pendant le repas. Elle est contente que je blogue, car elle dit que j'assume ma bipolarité au lieu de la nier. On a beaucoup parlé du support incontestable de Frank, qui aurait facilement pu se sauver de moi quand j'ai commencé à être malade. D'ailleurs, notre couple a failli y rester quand j'ai fait ma psychose maniaque à la St-Valentin l'an dernier. On a passé par une crise majeure mais Frank a tenté de comprendre ce qui m'arrivait et a décidé de m'aider. Ma mère lui en est totalement reconnaissante car pour elle, il fait partie intégrante de mon rétablissement. Ces deux-là ont eu plusieurs discussions profondes pendant les pires moments de ma crise, ils se sont soutenus mutuellement et j'ai toujours senti que j'avais leur appui indéfectible. Je suis vraiment chanceuse d'être bien entourée. 

J'aime bien ces petits dîners avec ma mère, c'est un moment d'intimité propice à la confidence, je me sens à l'aise de tout lui dire, même si des fois c'est dur pour son coeur de mère. Elle reste compréhensive et m'encourage dans mes démarches, me fait sentir valorisée. Merci maman d'être toujours là pour moi.

Dans un autre ordre d'idée, j'ai décidé de créer un nouveau blog pour mes critiques de livre et de film, pour garder l'intégrité anecdotique d'Insignifiances.

mercredi 9 février 2011

réaction de ma Maman à ''c'est quoi au juste que t'as?''

Je suis la petite maman de Nicky, je viens de terminer la lecture de son blog. Merci  de me faire confiance et de partager ton expérience avec moi.  Ma fille se connaît très bien et elle est surtout à l'écoute de ce qu'elle vit. Je viens de terminer la biographie de Margaret Trudeau (En libre équilibre) et j'ai reconnu plusieurs caractéristiques du comportement,  qui m'a confirmer combien la maladie est complexe et que ma fille peut, avec la bonne médication poursuivre tous ses rêves.  Je vous suggère aussi un film de l'office national du film qui décrit cette complexité  http://interactif.onf.ca/#/catournaitdansmatete. Cette maladie mieux connue aujourd'hui laisse toutefois  des  stigmates. L'important pour les gens qui en souffrent s'est de se sentir entouré et aimé. Nicky sait que mon amour pour elle est inconditionnel.    

Merci maman pour ce message et les ressources que tu mets à notre disposition

mardi 8 février 2011

''je sors de mon char, pis je tape sur son char!''

C'est aujourd'hui le début du reste de ma vie, comme qu'y disent... LE fameux rendez-vous chez mon psychiatre qui confirme que je suis remise de ma convalescence, que je peux enfin avoir une vie. Ça a commencé avec une p'tite visite.

Comme à chaque semaine, j'ai reçu la visite de mon meilleur ami, Étienne, qui revenait de son cours de photographie. Étienne c'est un gars passionné, enflammé même diront certains. Ce que j'aime de lui, c'est qu'il n'a pas peur de ses opinions, même si elles sont parfois contraires à la norme. Je m'attends à ce que souvent il me fasse son monologue sur un sujet d'actualité, ou encore, sur son sujet préféré, l'éthique dans les déplacements, qui a d'ailleurs fait l'objet de sa thèse universitaire en philosophie, plus précisément en éthique appliquée. Aujourd'hui, le sujet de son inflammation verbale, c'est le monde qui coupent les autres en voiture. À la jonction de Notre-Dame et de la 25, il y a trois voies, dont une qui sert à tourner pour aller rejoindre l'autoroute. Ce qu'Étienne déplore, c'est que certains fin-finauds se placent dans la voie du centre, jusqu'au bout de la voie qui tourne, pour s'y glisser à la dernière minute, ce qui ralentit toute la file.  Étienne y est allée de sa langue de fer en ces mots : ''Si y'en a un qui m'coupe à la lumière, je sors de mon char, pis je tape sur son char! Pis que j'le voye sortir de son char, parce que je frappe dessus!'' Si vous aimez comme moi les gens qui n'ont pas la langue dans leur poche et qui n'ont pas peur de choquer par leurs opinions, consultez le blog de mon ami. Il a arrêté d'écrire parce que certains réagissaient férocement à ses propos. Faites comme moi et encouragez-le à recommencer à écrire. C'était pour moi un divertissement catarcique qui me permettait de me défouler, j'espère que vous aimerez!

Une fois Étienne parti, je me suis mise en route, le Code Da Vinci sous le bras, direction Dr. Todorov. En sortant de l'autobus, j'ai vu une grosse fille noire, (noire est ici un qualificatif, pas un jugement de valeur, ni une preuve de racisme... non mais, je précise...) avec un coat de poil noir, des poils vraiment longs... Je vous jure, elle avait l'air d'un gorille en pleine tempête de neige! Dr. Todorov avait l'air patraque, apparemment sous l'influence de médication contre les migraines. Il a eu un peu de misère à suivre notre entretien. Ce qui en ressort, c'est que nous poursuivons avec le nouveau traitement qu'on a essayé il y a deux mois. C'est la première fois depuis que j'ai commencé la médication que tout se passe bien, que je n'ai pas de phase dépressive ou maniaque entre mes rendez-vous chez le psychiatre. C'est tout un progrès! Nous avons convenu que je commencerais une psychothérapie, en parallèle avec la médication, pour régler certains traumatismes de mon adolescence. Il s'est inquiété de voir que Frank n'étais pas avec moi, lui qui a suivi à la lettre tous nos entretiens depuis le début de la thérapie. Malheureusement, il était pris au travail, mais comme tout allait bien, ce n'étais pas bien grave qu'il manque cette séance. C'est le coeur heureux que j'ai refait le chemin inverse pour rentrer sagement chez moi. En entrant dans le wagon de métro à la station Honoré-Beaugrand, un homme en est sorti en s'exclamant ''ça pue la dedans!'' En effet, dès que je me suis assise, une très forte odeur d'urine s'est emparé de mes narines, émanant apparemment d'un sans-abri assis plus loin. Je me suis empressée de changer de wagon, de peur que mon manteau empeste cette horrible odeur d'amoniaque. J'ai poursuivi mon chemin en continuant la lecture de mon roman, que je devrais terminer ce soir et dont je vous ferai une critique dans les prochains jours.

Je vais terminer la soirée en écoutant Inception avec mon homme. L'avez-vous vu? Comment l'avez-vous trouvé?

C'est quoi au juste que t'as?

Comme à tous les deux mois, je dois me rendre à la Clinique Anjou du Centre Hospitalier Louis-H Lafontaine pour une rencontre avec mon psychiatre. Ce soir, c'est une rencontre décisive car ça pourrait être la première fois que ma médication n'est pas modifiée depuis la psychose maniaque qui a mené à mon internement en février l'an dernier. Comme je me fais souvent poser la question ''C'est quoi au juste que t'as?'', je vous informe.

voici une définition du trouble bipolaire (source : Wikipedia)
Le trouble bipolaire concerne la dérégulation et le déséquilibre psychiques de l’humeur. Les personnes qui en souffrent sont sujettes à des fluctuations d’humeur excessives, voire extrêmes, sans qu’il n’y ait forcément un événement "extérieur" déclenchant. Les personnes bipolaires connaissent des périodes où leur humeur est excessivement « haute » : on parle d’hypomanie (hypo- signifie « moins que » ou « sous ») si l’élévation de l’humeur est relativement modérée et on parle d’ « état maniaque » si elle est très importante. Mais les personnes qui présentent un trouble bipolaire peuvent également connaître des périodes où leur humeur est particulièrement basse : on parle alors d’ « état dépressif » modéré ou sévère. La fréquence, l’intensité et la durée des épisodes thymiques varient d’une personne à une autre. En l’absence de traitement ou de soins appropriés, la fréquence des oscillations et la gravité de cette maladie chronique peuvent augmenter. Le danger de ce trouble de la psychose maniaco-dépressive est le risque de suicide lors des phases mélancoliques ainsi que des difficultés d'adaptation sociale lors des différents accès. On parle de trouble bipolaire à cycles rapides quand il y a plus de 4 épisodes maniaques et/ou dépressifs durant au moins deux semaines par an.

Symptômes (source : Organisme Revivre)
En phase dépressive

• humeur dépressive présente presque toute la journée, presque tous les jours,et ce, pendant au moins 2 semaines;
• troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie);
• troubles de l’appétit avec perte ou gain de poids;
• perte d’énergie et fatigue;
• perte de l’intérêt et du plaisir;
• ralentissement ou agitation psychomoteur;
• baisse de concentration, de l’aptitude à penser ou indécision;
• sentiments de culpabilité;
• pensées de mort récurrentes (dans 60 % des cas) et idées suicidaires récurrentes (dans 15 % des cas).

Symptômes associés
• anxiété;
• retrait social.

En phase de manie

• estime de soi augmentée ou idées de grandeur;
• réduction du besoin de sommeil;
• parole augmentée ou volonté de parler sans arrêt;
• pensées rapides ou sensation d’un trop plein d’idées;
• distractivité – incapacité à fixer son attention;
• recrudescence de l’activité aux plans social, professionnel ou scolaire;
• agitation psychomotrice;
• plaisirs augmentés de façon excessive et à haut risque de conséquences négatives – achats, sexualité

Je vous donne des nouvelles dès mon retour de la clinique

lundi 7 février 2011

Dieu, panspermie et statistiques...

Mon homme est dans une passe de porno grind, cyber grind, ces temps ci. Hier, il m'a fait découvrir un band que je ne connaissais pas, Gigantic Brain, un one man band de cyber grind. L'album The Invasion Discography est vraiment intéressant, cependant, le dernier album, I swallow 16 red planets, est vraiment plus ambiant, donc moins intéressant à mon sens. Si vous allez sur leur myspace (le lien ci-haut) je vous conseille la pièce I burn through my frame of mind, beaucoup plus représentatif de The Invasion.

J'adore discuter avec Frank, c'est un gars ouvert d'esprit, très intelligent et nos discussions sont toujours enrichissantes. Ce soir, à son retour du travail, on jasait d'un article dans Coup de Pouce, une revue que je dévore tous les mois avec grand enthousiasme. Bref, ce mois-ci, il y a un article qui résume un sondage sur le sexe qui était en ligne sur le site du magazine. Je me suis étonnée que 44% des répondants affirment qu'ils font l'amour au moins une fois par semaine. Frank a émis une réserve par rapport à l'échantillonnage, 2500 femmes ayant répondu volontairement, pour 470 hommes. Il s'est exprimé sur la qualité de l'échantillon, qui n'est peut-être pas représentatif de la population globale, et moi j'ai émis l'opinion que certaines personnes embellissent la situation en répondant subjectivement. Ça m'a fait penser à un livre qu'Étienne m'a prêté, intitulé Petit cours d'autodéfense intellectuelle de Normand Baillargeon, un livre amusant et hautement instructif qui nous enseigne l'esprit critique face à l'information qui nous bombarde chaque jour. Comment interpréter les statistiques, considérer les fameux ''experts'' que les médias employent et toutes sortes de stratégies pour se défendre du biais des médias. C'est un livre que, selon moi ,tout le monde un tant soit peu intelligent devrait lire.

Après avoir parlé statistiques, nous avons dérivé sur le concept de Dieu, qui, bien qu'on n'y crois pas, pourrais nous surprendre s'il s'avérait à exister. Nous avons souvent parlé de l'infiniment petit, des atomes et de la possibilité que le système solaire ne soit qu'un atome de quelque chose d'infiniment grand... Dans cette optique, il a émis l'hypothèse rigolote que Dieu pourrait être un scientifique qui a jeté une goutte d'un produit sur une sphère d'eau et a vu naître la vie! J'aime beaucoup son imagination, qui nous amène à extrapoler des heures durant sur des sujets tout à fait loufoques! Pour vous rassurer, cher lecteur, je suis Darwiniste, je crois que la vie s'est générée suite au Big Bang, et qu'elle a évoluée, de la monocellule jusqu'à l'être humain, si complexe. J'ai beaucoup de mal à croire au concept de Dieu. Cependant, je crois en la nature créatrice. Dernièrement, j'ai effleuré le concept de panspermie en lisant Deception Point de Dan Brown. Il s'agit d'une théorie selon laquelle la vie serait apparue sur Terre suite à la chute d'une météorite comprenant des bactéries qui seraient tombées dans l'eau et se seraient développées. Je trouve cette théorie intéressante, plausible même. Elle implique qu'il y aurait de la vie ailleurs dans l'Univers. Il m'apparaît insensé que dans l'immensité nous soyons les seuls êtres vivants, qu'ils soient insectes, bactéries ou même plantes... Qu'en pensez-vous?

Comme à chaque lundi, mon homme est parti jammer. Il chante dans Urban Aliens, un groupe québécois à tendence porno-punk, quoique leur troisième album, (en cours de production) se veut un peu plus métal que les deux premiers. Pour passer le temps ce soir, je vais continuer ma lecture du manuel universitaire intitulé Psychologie Générale que je lis depuis un peu plus d'un mois. Je suis actuellement en train de terminer le chapitre sur les psychopathologies, que j'ai trouvé très intéressante, malgré le fait que leur description de la bipolarité est assez sommaire. Demain, j'ai rendez-vous chez mon psychiatre pour ma rencontre mensuelle, je vous raconterai ça et je vous donnerai une description plus complète de ce qu'est la bipolarité.

À demain!

dimanche 6 février 2011

Moi aussi, bon!

Dernièrement, je me suis découvert une passion pour les blogs. Ça a commencé avec celui de Camille Espresso qui fait des reviews de films d'horreur. J'ai ensuite découvert celui de Ed Hardcore, qui écrivait dans le feu magazine Bazooka (distribué gratuitement à Montréal) et qui avait un style à tout casser à l'époque, et qui décape plus encore aujourd'hui. Coeurs sensibles s'abstenir. C`est en lisant La Plume et le Poing que j'ai eu l'envie d'avoir moi-même un espace de diffusion. Cela dit, les blogs sont remplis de banalités, d'anecdotes, de faits divers. Je ne compte pas faire exception, d'où le titre de mon blog. 

Je vous raconterai les petites insignifiances qui ponctuent mon quotidien, vous parlerai de mon Amoureux, Frank, de mon meilleur ami, Étienne, des obstacles que j'ai à affronter, de ma maladie (je souffre du trouble bipolaire et de la fibromyalgie) et de mon imminent retour au travail, après plus d'un an en convalescence suite à une intense psychose maniaque. Je n'ai pas la prétention d'être intéressante, mais si nous devions fermer tous les blogs insignifiants, la blogosphère serait plûtot vide je crois. 

Bienvenue dans mon monde!